Un conseil jeunesse sur les rails dans Rosemont–La Petite-Patrie

Donner la parole aux jeunes de Rosemont–La Petite-Patrie. C’est ce que souhaite la conseillère indépendante, Érika Duchesne, qui a déposé une motion lundi, en conseil d’arrondissement, pour la création d’un conseil jeunesse local. Elle espère que l’institution sera en fonction pour le 375e anniversaire de Montréal.

Avec cette création, Rosemont–La Petite-Patrie emboîterait le pas à l’arrondissement de Verdun où un conseil jeunesse vient tout juste d’être formé en guise de projet-pilote pour l’île de Montréal.

«Les jeunes sont un segment plus difficile à rejoindre, indique Mme Duchesne. Or, il est important d’entendre [leur] voix. Nos décisions ont une importance sur leur présent et leur avenir».

La Ville de Montréal compte, depuis 2002, un conseil jeunesse où siègent des membres âgés de 12 à 30 ans, qui ont pour mandat de conseiller le maire et le comité exécutif sur les questions et les préoccupations relatives aux jeunes.

À la tête de la vice-présidence se trouve une Rosemontoise, Rym El-Ouazzani.

La conseillère du Vieux-Rosemont pense que la jeune femme pourra apporter son expertise dans la création de ce conseil local. «Il faut aller dans les écoles secondaires, les cégeps, et le conseil jeunesse de Montréal va sûrement beaucoup nous aider», estime-t-elle.

«Une longueur d’avance»
La motion a été secondée par l’élu de l’opposition, Marc-André Gadoury, et a également obtenu l’appui du conseiller de Projet Montréal, François Limoges.

Le maire François Croteau et le conseiller Guillaume Lavoie n’ont pas émis d’objection à l’adoption de la motion.

«Nous allons maintenant prendre le temps d’étudier cela», a fait savoir M. Croteau à la sortie du conseil.

La conseillère a rappelé que, selon le recensement de 2011, 24% de la population de l’arrondissement a moins de 25 ans.

«L’arrondissement compte 141 000 habitants, ce qui est la taille d’une ville moyenne, donc serait très positif de se doter d’un tel conseil. Les jeunes ont une longueur d’avance sur nous. On ne peut pas, comme élu, avoir toute la vision», a plaidé Mme Duchesne.

Elle souhaite désormais que l’administration locale coordonne la mise en place du conseil jeunesse en 2016 pour qu’il puisse commencer à travailler, en 2017, dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal.