Bilan du maire Benoit Dorais: bons coups et rendez-vous manqués en 2015
Pour le maire Benoit Dorais, les campagnes publicitaires de l’arrondissement du Sud-Ouest portant sur la propreté et la sécurité routière sont à inscrire dans la colonne des bons coups en 2015 tandis que le projet Archivex, tombé à l’eau, constitue une ombre au tableau.
«Nos deux campagnes publicitaires se voulaient osées, différentes», souligne le maire invité à dresser le bilan de l’année qui prend fin.
Avec la campagne «Tes vidanges me dérangent», les citoyens ont notamment vu se multiplier dans les quartiers les affiches «Merde! Ramasse-toi» visant les propriétaires de chien qui ne ramassent pas les excréments de leur animal.
«Le message qu’on lançait, c’est qu’il faut que les gens se prennent en main, souligne Benoit Dorais. La vaste majorité des citoyens respectent la réglementation. C’est le fait d’une minorité qui dérange tout le monde.»
L’autre campagne, «Tout doux dans nos rues», rappelle que la limite de vitesse dans les rues locales de l’arrondissement est de 30 km/h. Le message est véhiculé par de grands panneaux de signalisation donnant l’illusion d’avoir été tricotés. «C’est le dernier morceau d’une longue liste d’actions pour améliorer la sécurité routière», note M. Dorais.
Appui à la culture
«Autre bon coup: l’intégration du Théâtre Paradoxe dans un projet avec l’arrondissement», mentionne le maire.
Ce projet de diffusion culturelle d’une durée de deux ans impliquant le théâtre du boulevard Monk et la maison de la culture Marie-Uguay est doté d’une enveloppe de 80 000$. «Le théâtre joue un rôle de moteur économique et social», soutient Benoit Dorais.
Il y a aussi l’enlèvement des 1200 autobus de l’Agence métropolitaine de transport et des sociétés de la Rive-Sud qui circulaient chaque jour sur les rues William, de l’Inspecteur et Saint-Maurice dans Griffintown. M. Dorais souligne l’appui dans ce dossier du maire Denis Coderre afin d’améliorer la sécurité dans une zone qui devient de plus en plus résidentielle. «Ça enlève énormément de nuisances dans un secteur où s’établissent de plus en plus de familles», se réjouit-il.
Archivex, une déception
Au nombre des dossiers qui n’ont pas évolué dans le sens qu’il aurait souhaité, Benoit Dorais mentionne le rejet par les élus de Projet Montréal du projet de transformation en immeuble à bureaux de l’ancien entrepôt Archivex. Le bâtiment de la rue Saint-Jacques aurait pu accueillir jusqu’à 1200 travailleurs.
Le maire appuyait le projet qui en était à une seconde version.
«Je suis encore déçu qu’on ne soit pas allé de l’avant pour le soumettre à la population. C’est mon plus grand regret», dit-il. Des dispositions du projet auraient pu faire l’objet d’un référendum. L’arrondissement n’aurait pas tenu de consultation populaire si les résidents en avaient réclamé une, explique M. Dorais. Mais «on n’a aucune idée si le projet aurait pu faire l’objet d’un compromis», déplore-t-il.
Autre déception pour le maire: le développement d’un projet immobilier au 2175, Saint-Patrick pour lequel militent les organismes de la Maison Saint-Charles. Il ne fait pas consensus entre M. Dorais, qui l’appui, et les élus de Projet Montréal qui veulent d’abord développer une vision d’ensemble pour l’aménagement du nord de Pointe-Saint-Charles. «C’est un dossier qui prend tellement de temps», s’attriste le maire alors que le temps presse. La Commission scolaire de Montréal récupérera en 2017 les locaux que les organismes occupent dans une école de Pointe-Saint-Charles. Pour se reloger, ils misent sur ce projet qui inclurait des locaux communautaires, des logements sociaux et des condos.