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Omicron: se préoccuper d’abord de Delta

Les docteures Caroline Quach et Cécile Tremblay sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche soir. Photo: Capture d'écran

La préoccupation sur les variants de la COVID-19 doit d’abord porter sur le variant Delta avant celui d’Omicron, car c’est celui-ci qui est responsable de la recrudescence de cas des dernières semaines, ont rappelé les docteures Caroline Quach et Cécile Tremblay sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche soir.

Même s’il «faut garder à l’œil» le variant Omicron, le responsable de la 5e vague en Europe et potentiellement au Québec est le variant Delta, explique la Dre Cécile Tremblay, microbiologiste et infectiologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). «On peut pas mal se fier à ce qu’il se passe en Europe pour prédire ce que l’on va avoir deux semaines ou un mois plus tard ici au Québec. Ce qui est préoccupant en Europe, c’est pas Omicron, c’est Delta avec les taux d’infection, d’hospitalisation et de décès. […] Ce que l’on voit au Québec, les 1200 cas que l’on a eus avant-hier, c’est Delta. […] Il faut se préoccuper de ce que l’on connaît déjà et dont on sait se défendre.»

La Dre Caroline Quach, microbiologiste, infectiologue et médecin responsable de la prévention et du contrôle des infections au CHU Sainte-Justine, rappelle que peu d’informations sont connues sur la dangerosité du variant Omicron découvert en Afrique du Sud, il y a plus d’une semaine. Plusieurs pays ont toutefois fermé préventivement leurs frontières.

Les premières constatations de l’Afrique du Sud sur le variant Omicron pencheraient vers des symptômes plus bénins. «C’est ce que l’Afrique du Sud semble nous dire. Maintenant, il y a une proportion de gens là-dedans qui ont déjà eu la COVID-19, et donc c’est comme une deuxième infection. C’est comme quand nous on fait un rhume à répétition, au fur et à mesure les symptômes sont moins sévères. Mais bon, c’est encore trop tôt pour conclure quoi que ce soit», explique la Dre Quach.

Troisième dose pour tous au Québec

Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommande une troisième dose pour les 18 ans et plus, mais particulièrement pour les gens âgés de plus de 50 ans, car «ils sont les plus à risque de complications». Au Québec, la dose de rappel est accessible aux 70 ans et plus. Le gouvernement devrait se prononcer sur ce sujet dans les prochains jours.

«La troisième dose vient augmenter la protection déjà présente. Il y a plus d’anticorps. Et même si les anticorps sont moins bien agencés au virus parce qu’il peut avoir changé. Si on a une grande quantité d’anticorps, à ce moment-là, ils sont capables de ramasser les différents virus. L’importance est plus au niveau de la protection populationnelle; ce que l’on veut, c’est diminuer la transmission. Va-t-on en avoir besoin de manière récurrente? On verra», précise la Dre Quach.

La vaccination permet de prévenir les symptômes graves, mais l’efficacité baisse contre la transmission, et la transmission c’est ce qui permet au virus de muter et de développer les variants, précise la Dre Tremblay. «Beaucoup d’experts pensent que le calendrier vaccinal aurait dû être un calendrier de trois doses dès le départ avec ce type de vaccin», ajoute la Dre Tremblay.

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