Stephen Leopold: «Nous devons rêver encore»
Les citoyens interrogés ont beau souffler le chaud et le froid, Stephen Leopold n’en démord pas : les gens veulent, selon lui, un pont audacieux qui assure un rayonnement international à la métropole.
Le président et fondateur de Léopold Montréal Immobilier multiplie les conférences au sujet du projet du pont Champlain depuis deux ans. «Depuis les Olympiques [de 1976, à Montréal], à cause des coûts, on a cessé de rêver, dit l’homme d’affaires montréalais. Nous devons rêver encore.» Il cite le métro de Montréal et l’Expo 67, comme des projets qui ont mis la métropole québécoise sur la carte et qui continuent de générer des retombées.
Faut-il concevoir un pont spectaculaire ou simplement utile? Stephen Leopold pen-che résolument pour la première option, alors que les répondants du sondage sont ambivalents. «Je pense que les gens veulent à la fois un pont emblématique et sécuritaire. Je ne vois pas
de contradiction.»
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M. Leopold maintient que ses conférences ont suscité un enthousiasme tel qu’il est persuadé que les Montréalais rêvent d’un pont exceptionnel, qui aurait le même genre d’envergure que la tour Eiffel ou le Golden Gate et «qui donnera envie aux gens de faire un voyage uniquement pour le voir». Munie d’un tablier chauffant ne nécessitant pas de déglaçant l’hiver, la future structure se démarquerait aussi par son aspect écologique, plaide-t-il.
Pour réaliser ce projet, «les groupes d’intérêt et tous les paliers de gouvernement devront être assis à une même table», selon lui. Ses concepteurs et constructeurs devront être sélectionnés grâce à un concours international, qui permettra de «choisir les meilleurs du monde». Vu par certains comme un prétendant à la mairie de Montréal, Stephen Leopold dit ne pas songer à cette éventualité pour le moment. Il confie toutefois avoir «de très grandes idées pour Mont-réal» et s’apprête à lancer AudaCité, un groupe apolitique composé de personnalités influentes qui partagent sa vision du nouveau pont Champlain.