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Plusieurs décès d’animaux lors des travaux du Biodôme

Le Biodôme sera ouvert au public le 31 août.
Le Biodôme a été inauguré le 31 août 2020, après une longue période de travaux. Photo: Pablo A. Ortiz / Métro Média

Près de 80 animaux sont morts de causes attribuables directement ou indirectement au déménagement effectué en marge des grands travaux au Biodôme. Le stress et quelques erreurs seraient responsables de ces décès.

Un total de 4500 animaux a été déplacé en 2018 lors de la fermeture du Biodôme de Montréal. De ce nombre, au moins 76 bêtes ont perdu la vie, selon des informations obtenues par Radio-Canada.

«On n’avait pas vraiment fait de prédiction à savoir le taux de mortalité qu’on allait avoir en lien avec le projet, précise à Métro la vétérinaire au Biodôme, Emiko Wong. Mais si on regarde globalement, le taux de mortalité avant et pendant le déménagement est quand même relativement similaire.»

Selon leurs données, le taux de mortalité en temps normal des animaux du Biodôme est d’environ 2,5 %.

Le Biodôme déplore notamment le décès du petit singe Callimico, qui a développé des problèmes aux reins. Mais le déracinement aura surtout été fatal pour les oiseaux, une trentaine, et les chauves-souris, 46 de trois espèces différentes.

Selon Emiko Wong, les oiseaux sont plus fragiles et ont un métabolisme plus rapide. En revanche, ce n’est pas la seule explication puisque la moitié d’entre eux, des mouettes et des sternes, ont été tués par une belette qui se serait introduite dans leur habitat temporaire, les écuries de Saint-Eustache.

En ce qui concerne les chauves-souris, ce serait un problème de revêtement qui aurait causé leur mort pendant leur hébergement à l’extérieur du Biodôme, la membrane de leurs ailes étant très sensible.

Les visiteurs

Pour ce qui est du stress provoqué par les allées et venues des visiteurs, Emiko Wong affirme que cela change d’un individu à l’autre.

«Le bien-être animal est quelque chose d’individuel. Ce n’est pas parce qu’un éléphant X va réagir d’une telle façon dans un environnement donné que l’éléphant Y va réagir exactement de la même façon.» – Emiko Wong, vétérinaire au Biodôme

Elle donne l’exemple des humains qui ne réagissent pas tous de la même manière face à l’hiver québécois.

«Il va falloir faire plus d’études comportementales pour vraiment mieux comprendre ce que chaque individu va vivre et ce qu’une espèce en général aura tendance à vivre.

Emiko Wong rappelle que l’équipe du Biodôme avait des milliers de décisions à prendre et qu’elles «n’ont pas toutes été parfaitement justes».

«Mais, on ne pouvait pas le savoir avant, affirme-t-elle. Par contre, il y a des choses qui ont très bien fonctionné et ce sera un beau bagage pour nos pairs.»

Leur expérience pourra ainsi servir de référence.

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