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Le secteur automobile aussi touché par la pénurie de main-d’œuvre

Photo: iStock / patrickheagney

Le secteur de l’automobile est lui aussi durement touché par la pénurie de main-d’œuvre. C’est ce qu’affirme le site auto-jobs.ca qui accompagne les concessionnaires et garagistes dans leur recherche de personnel. 

L’organisation dit n’avoir jamais reçu autant de demandes qu’en ce moment. Parmi les quelque 400 offres actuellement affichées sur le site, on remarque que les mécaniciens et apprentis mécaniciens, les conseillers aux ventes, les conseillers techniques, les commis aux pièces et les réceptionnistes sont particulièrement demandés. Des emplois sont à pourvoir dans presque tous les secteurs de la métropole, dont l’Ouest-de-l’Île, Lachine, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Pointe-aux-Trembles, Montréal-Nord et Saint-Léonard.

Tout comme dans les autres secteurs où une pénurie frappe, celle dans le secteur automobile a été accentuée par la pandémie. «Le secteur a été fermé lors des deux premières vagues. Il y a eu des mises à pied temporaires. Puis, les garages ont eu de la misère à retrouver leur personnel parce que les gens se sont réorientés vers autre chose», explique Emmanuelle Bourque, directrice de comptes pour Auto-Jobs.ca, en entrevue avec Métro

D’ailleurs, certaines entreprises se tournent vers le recrutement international afin de pourvoir des postes pour lesquels il est difficile de recruter du personnel. 

Selon Mme Bourque, la situation est la même partout dans le Grand Montréal. «On dessert aussi la Montérégie, le début de l’Estrie et Lanaudière. Tout le monde se bat pour les mêmes personnes. C’est l’employeur qui offre le plus, qui donne le plus d’avantages et les meilleurs horaires qui va avoir le plus de chances de trouver. C’est vraiment très compétitif», mentionne-t-elle. 

«Les jeunes ne veulent pas aller vers l’automobile parce qu’il y a une mauvaise perception. Il faut refaire l’image de l’industrie. Quand j’ai commencé il y a une vingtaine d’années, je faisais 60 heures par semaine. Ça n’avait pas de sens. Aujourd’hui, ça ne marche plus. Il faut revoir les façons de travailler. Les employeurs le font de plus en plus, mais c’est un travail de longue haleine», ajoute Mme Bourque. 

La question des salaires est également un enjeu, selon Auto-Jobs.ca. «Si un mécanicien pourra en effet aller chercher jusqu’à 38 dollars de l’heure, un apprenti mécanicien débutera sa carrière à 17 dollars de l’heure. Les préposés de service, les commis et les secrétaires sont payés de 15 à 21 dollars de l’heure. Quant aux réceptionnistes, leur taux horaire varie de 15 à 17 dollars de l’heure», peut-on lire dans un communiqué publié mardi matin. 

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