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Deux ans de pandémie: la fin du tunnel pour les travailleurs de la santé

L’inhalothérapeute Stéphanie Goupil et le chef du service des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le Dr François Marquis. Photo: David Flotat / Métro

Après 24 mois à combattre sur les premières lignes la pandémie de COVID-19, le personnel de la santé voit enfin la lumière au bout du tunnel. Entre pénuries d’employés, restructurations successives, heures supplémentaires et réduction des espaces de travail, les deux dernières années auront été pour le moins laborieuses pour les 5000 travailleurs en poste à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). Quelques aspects positifs sont toutefois à retenir, comme l’explique le Dr François Marquis et l’inhalothérapeute Stéphanie Goupil.

Pour la majorité des employés de l’HMR, dont Stéphanie Goupil, 2022 représente la fin tant attendue d’une période durant laquelle ils ont dû faire preuve de résilience.

«Il y a eu des moments où c’était difficile de voir que nous n’arrivions pas à nous débarrasser de cette pandémie, mais aujourd’hui, on constate qu’il y a une immunité qui s’installe dans la population. Je pense qu’il y a eu beaucoup de sacrifices qui ont été faits et qui ont finalement payé. C’est merveilleux.»

De multiples défis

L’inhalothérapeute explique que le fort achalandage de patients causé par la COVID-19 a plus que perturbé le service au sein de l’hôpital.

«Quand on arrive dans une unité, celle-ci est habituellement assignée à un domaine précis, mais en temps de COVID, on ne pouvait pas se le permettre par manque de place. Tout était un peu mélangé.»

Ça n’a certes pas été facile, mais je pense que, lors de ces deux dernières années, le personnel a démontré de la résilience et une grande capacité d’adaptabilité. On est désormais mieux armés pour faire face à de futures menaces.

Dr François Marquis, chef de l’unité des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

L’évolution en dents de scie de la situation sanitaire aura également créé un certain sentiment d’incertitude au sein des équipes. Les employés de l’HMR ont toutefois su se serrer les coudes pour passer au travers.

«On a appris à se connaître à travers les épreuves, on a traversé les mêmes choses ensemble et on sait maintenant ce que chacun et chacune sait faire. Ce sentiment d’appartenance et de confiance envers les collègues a été et continue d’être très précieux», affirme le chef de l’unité des soins intensifs, le Dr François Marquis.

Un noyau solide pour rebâtir

Le Dr Marquis soutient que bien que la réduction du personnel ait été difficile à surmonter, elle aura créé un noyau solide au cœur des différents services.

«On a tellement été mis sous tension avec le manque de personnel que ceux qui sont restés sont devenus en quelque sorte une équipe de vétérans qui ont acquis des choses ensemble.»

On a désormais un noyau très solide au sein duquel on connaît toutes nos forces. C’est une richesse sur laquelle on pourra rebâtir.

Dr François Marquis, chef de l’unité des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Rebâtir, c’est désormais le principal défi pour l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Le parcours pour atteindre cet objectif sera lui aussi semé d’embûches.

«Notre prochaine vague est un autre virus qui s’appelle le retard. À HMR, notre niveau de sollicitation va rester élevé pour les mois à venir, car notre liste d’attente est longue. Mais nous sommes positifs en voyant qu’on récupère de plus en plus de personnel et de lits disponibles», conclut le Dr Marquis.

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