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Les pompiers sur le gril

Les pompiers de Montréal sont passés au crible par le vérificateur général qui souligne, dans son rapport dévoilé hier, des lacunes dans l’inspection préventive des bâtiments et la gestion des heures supplémentaires.

Michel Doyon, le vérificateur, montre tout d’abord du doigt le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) pour son système «déficient» de planification des inspections. Les inspecteurs doivent s’assurer, entre autres, que les gicleurs fonctionnent ou que des exercices d’incendie sont prévus chaque année dans les bâtiments montréalais.

De plus, note le vérificateur, à cause notamment d’un «manque de rigueur administrative», seulement 54 dossiers d’infraction pour non-respect de la réglementation anti-incendie ont été déposés à la cour depuis 2003. Rien qu’en 2002, 497 dossiers avaient été déposés.

Des officiers à plus de 100 000 $
Le vérificateur recommande aussi de modifier la convention collective pour éviter l’abus d’heures supplémentaires au SIM – principalement chez les officiers -, qui fait grimper leur rémunération moyenne de 74 000 $  à 112 000 $. Depuis 2004, le coût total des heures supplémentaires est passé de 16,3 M$ à 19,5 M$.

«La prévention fait partie des volets dans lesquels on a investi moins d’énergie […]. On est en perpétuel changement depuis 2002», a expliqué le directeur du SIM, Serge Tremblay. Depuis les fusions municipales, le SIM travaille en effet à intégrer 22 services incendie aux réglementations fort différentes, en plus d’implanter un Service de premiers répondants et de préparer le Schéma de couverture de risques en sécurité incendie demandé par Québec.

Depuis mai 2007, les pompiers négocient le renouvellement de leur convention collective, échue depuis décembre 2006.

Une ligne éthique pour la dénonciation
Par ailleurs, afin de faciliter les dénonciations de fraude ou de gaspillage des
fonds publics, le vérificateur général, Michel Doyon, a suggéré hier la
création d’une ligne téléphonique à l’image de ce qui se fait déjà à
Toronto depuis sept ans.

«Je serai prêt à assumer la
responsabilité de son implantation si la Ville nous accorde les crédits
nécessaires», a déclaré M. Doyon.

Si le directeur général de
la Ville, Claude Léger, a promis d’étudier sérieusement cette
suggestion, il a toutefois indiqué que d’autres mécanismes existaient
déjà, tels que la vérificatrice interne, l’ombudsman, l’équipe des
enquêtes au Service du capital humain et le vérificateur général
lui-même.

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