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Trop de reprises de logements

En date du 6 février, 1 107 demandes de reprises de logement provenant de partout en province avaient été entendues par la Régie du logement, comparativement à 621 pour l’année 2000. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a dénoncé, hier, cette croissance et a exigé une intervention du gouvernement.

«Contrairement à ce que prétend la Régie du logement, il n’y a pas moins de reprises de logement qu’avant, a indiqué France Emond, porte-parole du RCLALQ. Même s’il y en a moins eu cette année que l’an dernier, le mouvement n’est pas en décroissance.»

Uniquement à Montréal, près de 200 logements ont fait l’objet d’une demande de reprise en 2008. De ce nombre, seulement 25 % ont été rejetées par la Régie du logement.

«La Régie autorise beaucoup trop de reprises, a déclaré Mme Emond. Près de 60 % des locataires doutent de la bonne foi de leur propriétaire. Plusieurs ont reçu un avis de reprise après avoir refusé une hausse de loyer abusive ou s’être plaint de réparations à faire. La reprise de logement est devenue un moyen de jeter à la rue des locataires qui osent exercer leur droit.»

Des droits à faire respecter

Les locataires dont les logements font l’objet d’une demande de reprise ont intérêt à bien connaître leurs droits afin de profiter des avantages prévus par la loi.

«Nous conseillons aux locataires de refuser dès le départ les demandes de reprise, a expliqué Martine Poitras, coordonnatrice du Comité de logement Rosemont. De cette façon, ils ont droit à des indemnités de base, qui couvrent les frais de déménagement et de rebranchement des services.»

«Nous demandons à la ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, de modifier le Code civil pour que, dans tous les cas de reprise, les locataires aient droit automatiquement à trois mois de loyer en plus des frais de déménagement et de rebranchement», a souligné France Emond.

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