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Le bonheur est dans la boule

Montréal n’est pas la capitale de la crème glacée, mais elle se taille tout de même une belle réputation: des touristes se font un devoir d’aller manger une bonne crème glacée artisanale lorsqu’ils sont de passage dans la métropole.

«Il y a des Américains de New York qui, à chaque fois qu’ils viennent à Montréal, arrêtent chez nous», rapporte Guy Morad, propriétaire du glacier Meu-Meu, rue Saint-Denis.

Le Havre aux glaces fait partie, quant à lui, des arrêts incontournables des guides touristiques montréalais, selon Robert Lachapelle, qui possède ce commerce du marché Jean-Talon.

Le Bilboquet a fait l’objet récemment d’un court article dans le journal new-yorkais Daily News. «J’ai parlé à la journaliste qui me disait: « Je viens au Festival de jazz chaque année et je ne peux pas me passer d’aller chez vous »», relate le propriétaire du commerce de la rue Bernard, Pierre Morin.

Le secret

Si des touristes ne manquent pas une occasion de déguster une douceur glacée à Montréal tout comme les clients assidus de ces glaciers, c’est qu’ils ont un secret. La plupart expliqueront qu’ils ont recours à des fruits frais et des produits naturels. «En faisant cela de la bonne vieille façon, on ne se trompe jamais», indique M. Morin.

«Pour ceux qui aiment la mangue par exemple, l’objectif est que le goût soit le même s’ils mangent un sorbet aux mangues», ajoute M. Lachappelle, pour expliquer l’importance d’utiliser des produits de qualité.

Qui plus est, de nouvelles saveurs font leur arrivée chaque année. Guy Morad a proposé il y a quelques années des glaces aux fleurs de lavande qui, aujourd’hui, sont très appréciées.

Le Bilboquet fait de son côté un essai avec une glace à la mandarine. «Elle a un goût particulier, ce qui en fait un produit intéressant, croit M. Morin. Mais ça prend une petite période avant que les gens s’habituent.»

Du bonheur et des injures

La crème glacée artisanale de Montréal est appréciée et les clients le rendent bien. «Ce qui nous rend le plus heureux, c’est de voir le sourire des gens quand ils ont pris leur première bouchée, dit le propriétaire du Bilboquet. Il n’y a pas beaucoup de commerces dans le monde qui vendent du bonheur.»

«Les clients nous remercient d’avoir ouvert un tel commerce. C’est très flatteur», renchérit le propriétaire de Meu-Meu.

Mais parfois, des clients y vont avec des injures. Un avocat rencontré tout bonnement au centre-ville a accusé Pierre Morin d’être responsable de son ventre arrondi. «Un autre m’a dit un jour: « M. Morin, est-ce que je peux vous dire qu’il y a environ trois jours, j’étais dans mon lit à 3 h du matin et que je mangeais à même le pot la crème glacée »», raconte-t-il en riant. À chacun ses péchés!

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