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Immigration: La communauté haïtienne demande plus de flexibilité

Se disant déçue, voire frustrée, des mesures mises en place par le gouvernement fédéral afin de faciliter l’immigration de ci­toyens haïtiens qui ont de la famille au Québec et au Canada, la communauté haïtienne de Montréal a cherché à se­couer le premier ministre Stephen Harper mardi.

Cette sortie est survenue au lendemain de la cohue qui a touché l’ambassade canadienne en Haïti. La population avait alors été faussement informée que le Canada ouvrait ses portes aux
sinistrés.

Demandes déjà déposées

Loin de demander un tel acte de foi, la communauté haïtienne a simplement deman­dé au gouvernement Harper de faire preuve de flexibilité. Pour l’heure, Ottawa a uniquement prévu accélérer le traitement des demandes de réunification déposées avant le séisme. «Nous ne pouvons pas accepter ce que le ministre [de l’Immigration, Jason Kenney] a annoncé, a dit Keder Hyppolite, président du Conseil national des citoyens d’origine haïtienne (CONACOH). Face à une situation exceptionnelle, nous demandons des me­su­res exceptionnelles. Et nous savons que le Canada peut nous les offrir parce qu’il l’a déjà fait, pour le Rwanda par exemple.»

Un programme spécial d’immigration est souhaité

canada. Les organismes d’aide aux personnes réfugiées et immigrantes ont réitéré leur demande pour un programme spécial qui permettrait aux victimes du séisme de rejoindre rapidement leur famille établie au Québec ou au Canada.

Cette demande a été reprise par Québec solidaire et par le premier ministre Jean Charest, qui a chargé la ministre de l’Immigration, Yolande James, de négocier une entente avec le ministre Jason Kenney. Le programme souhaité offrirait aussi un statut de résident permanent à tout demandeur d’asile qui est au Canada depuis plus de trois ans et lèverait tous les frais de traitement des demandes, comme cela avait été fait à la suite du tsunami en 2004.

Fin de non-recevoir
Il allégerait les règles d’admissibilité à la réunification familiale en octroyant des visas temporaires qui permettraient de traiter les dossiers au Canada, plutôt que de faire patienter les demandeurs en Haïti. «Le gouvernement a répondu à nos de­mandes par une fin de non-recevoir, a expliqué Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI). Cette réponse nous semble tout à fait inappropriée.»

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