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Commission Charbonneau: l’heure est au bilan

Les audiences publiques de la Commission Charbonneau sont suspendues jusqu’au 3 septembre prochain. Il sera alors question des contrats obtenus avec le ministre des Transports du Québec, des liens entre le crime organisé et l’industrie de la construction et des dons politiques aux partis provinciaux. Après un an, 17 M$ dépensés et 82 témoins entendus, dont Joseph Pistonne, l’ex-agent du FBI, Lino Zambito, les fonctionnaires Surprenant et Leclerc, Messieurs Trottoir, TPS et 3%, l’heure est au bilan.

Démission de Gerald Tremblay
L’ex-organisateur politique, Mario Dumont a affirmé que le maire de Montréal Gérald Tremblay «n’avait pas à savoir» qu’il y avait une double comptabilité au sein de son parti, ce qui a entraîné la démission du maire «qui n’avait plus la confiance du gouvernement du Québec.» L’ex-agent officiel du parti, Marc Deschamps, et Gérald Tremblay ont nié l’événement.

Mise sous tutelle de la Ville de Laval
Lorsque l’agent officiel du PRO des Lavallois Jean Bertrand a admis qu’il a remboursé tous les conseillers, sauf trois, pour leurs dons politiques. Cette déclaration a forcé le maire Alexandre Duplessis à demander la mise sous tutelle de sa ville, clamant que son administration était «100% légitime». Toutefois, quatre élus toujours en poste ont admis avoir reçu cet argent. Le directeur général et son adjoint ont été suspendus de leur fonction en prévision de leur témoignage.

Démission d’ingénieurs
Rosaire Sauriol de Dessau, Robert Marcil de SM International, Yves Cadotte de SNC-Lavalin et Pierre Lavallée de BPR ont tous démissionné dans la foulée de leur témoignage devant la Commission Charbonneau. Jean-Pierre Sauriol a aussi quitté son emploi après des révélations. François Perrault de Génivar, avait pour sa part quitté ses fonctions avant son témoignage.

Exclusion politique
L’ex-candidat à la mairie de Blainville et actuel député de la CAQ Daniel Ratthé a été exclu du caucus de son parti à la suite d’allégations de financement illégal lors de l’élection municipale de 2005.

  • Quelques définitions

Élections clé en main : dans les municipalités, les bureaux de professionnels payaient les dépenses électorales d’un candidat. Sa victoire leur assurait la plus grande portion de la tarte. Par exemple : Dessau a été sorti de Blainville après que leur candidat eut été battu aux élections.

«Tout le monde le faisait» : excuse utilisée par plusieurs témoins pour expliquer leurs implications dans divers stratagèmes illégaux. Synonymes : «c’était comme ça», «c’était dans les moeurs du temps».

Ristourne : Le pourcentage de la valeur des contrats versé en argent à la caisse occulte des partis : 3% à Montréal, 2% à Laval. Aussi appelé Pizzo, si elle se retrouve dans les poches de la mafia.

Prête-nom : individu qui signe un chèque pour un parti politique en échange d’un remboursement. Pratique utilisée pour contourner la loi afin que les entreprises puissent donner de gros montant d’argent au parti.

En chiffres

  • 16 847 419 $ : En date du 31 mai 2013, la commission a couté 16 847 419$
  • 934 720 $ : C’est l’argent saisi par la Commission Charbonneau rapporté par trois témoins, dont deux fonctionnaires montréalais.

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