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Montréal, le marché locatif le «plus équilibré»

Le marché locatif montréalais est le plus équilibré parmi les grandes villes canadiennes, selon des chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) compilés par la Communauté métropolitaine de Montréal. Seul bémol, les familles à faible revenu sont les plus affectées par la hausse des loyers des grands logements.

De 2011 à 2012, le taux d’inoccupation des logements à louer dans le Grand Montréal a légèrement augmenté, passant de 2,5 % à 2,8 %, quelques dixièmes de point de pourcentage sous le taux reconnu d’équilibre du marché de 3%. Selon les chiffres de la SCHL, plus les logements comptent un nombre élevé de chambres, moins ils sont disponibles sur le marché, les rendant moins abordables.

L’Association des Propriétaires du Québec (APQ) a déploré la situation indiquant que de nombreux propriétaires n’arrivent pas à trouver des locataires. «Nous recevons de nombreux appels de propriétaires inquiets à qui il reste des logements à louer pour le 1e juillet», a indiqué le président de l’APQ, Martin Messier.

La corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) a aussi noté que la location de logements est plus difficile ce qui complexifie de plus en plus la tâche des propriétaires pour louer leurs appartements. «Des taux d’inoccupation élevés peuvent sembler une bonne chose pour les locataires, mais cela entraînera à moyen et long termes d’importantes conséquences sur le maintien d’une offre de qualité en mode location. Les critères de fixation du loyer décrétés par le gouvernement du Québec ont empêché de résorber [l’important déficit d’entretien], alors que le marché aurait pu l’absorber», a soutenu le directeur des affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette.

Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) est soulagé de constater que le marché locatif se détend, mais admet craindre que tous les ménages ne puissent trouver de logements abordables.

Le RCLALQ s’est indigné de la hausse constante des loyers depuis plus d’une décennie et a proposé un registre des loyers afin de la stabiliser. «Il n’y a aucune bonne raison pour que les loyers augmentent plus que les indices de la Régie. Il faut que cesse l’arbitraire en matière de hausses de loyer», a déploré la porte-parole du RCLALQ, France Emond.

En chiffres:

  • Prix: le prix moyen pour un appartement de deux chambres à Montréal est de 719$. La moyenne canadienne se chiffre à 911$.
  • Locataires: le Grand Montréal est la cinquième région métropolitaine nord-américaine en matière de nombre de ménages locataires (696 000) et la deuxième région en importance en ce qui concerne la proportion de ménages locataires (46,9 %).

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