Une maison pour les sidéens est menacée
Le 20e anniversaire de la Maison d’Hérelle, un organisme qui offre un hébergement adapté aux besoins des personnes atteintes du VIH/sida, a récemment été assombri par l’annonce du retrait de Centraide, qui soutenait financièrement l’établissement depuis deux décennies. Annoncée durant l’été, la disparition de l’enveloppe de 162 000 $ jusqu’ici destinée à la Maison d’Hérelle a été officialisée au cours des derniers jours, après qu’une demande de révision envoyée par les dirigeants de l’organisme a été refusée.
Centraide amputera de moitié l’enveloppe destinée à la Maison d’Hérelle dès le mois de mars prochain. La somme versée sera de nouveau réduite de moitié en 2012-2013 avant de disparaître complètement en 2013-2014. À terme, il s’agira d’un manque à gagner de 15 % pour l’établissement. «C’est un gros coup de barre, a affirmé la directrice générale de l’organisme, Michèle Blanchard. À moins de trouver un mécène, j’ignore comment nous pourrons nous en sortir. Nous devrons certainement limiter nos interventions et réduire le nombre de personnes que nous employons.»
Le gouvernement du Québec a déjà avisé la Maison d’Hérelle qu’il ne remplira pas le vide laissé par le retrait de Centraide. La Maison d’Hérelle offre des services spécialisés à près d’une centaine de personnes chaque année.