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Des camelots blogueurs

Sur le blogue lancé cette semaine, une vingtaine de camelots de L’Itinéraire se racontent par écrit ou sous forme de vidéos. Au-delà des désormais connues histoires d’alcool, de dope et d’isolement, le lecteur y découvre le quotidien de quelques-uns des 350 vendeurs du magazine. Jean-Marie Tison y raconte poétiquement une cure de désintoxication : «Après nous avoir longuement regardés dans le jaune des yeux, l’intervenant céda devant nos supplications et prolongea le couvre-feu.»

«La chambre n’est pas l’endroit où l’on peut se reconstruire et retrouver un équilibre de vie, pourtant si nécessaire. C’est un peu comme vivre en enfer», selon Jean-Guy Deslauriers, qui dénonce l’inaction des politiciens et certains propriétaires «rapaces». Autre dénonciation, celle de la décision qu’a prise le gouvernement provincial en 2007 de déduire l’aide fournie par la famille du chèque d’aide sociale. «Ma mère m’a donné une rente viagère avant de mourir [en] pensant m’aider, [mais] ça m’a coupé l’aide sociale», déplore Benoît Chartier sur son blogue vidéo.

Certains vendeurs profitent de cette tribune pour remercier leurs clients. «J’ai été invité à des mariages, j’ai « matché » des couples, même qu’une dame m’a demandé d’être le parrain de sa fille!» s’épanche Claude Dubuc, camelot depuis 13 ans au métro Longueuil. «L’idée, à travers ce blogue, c’est de recréer le lien entre les camelots et leurs clients, mais de manière virtuelle, tout en prolongeant le processus d’écriture-thérapie pour les camelots, qui ont tellement à raconter», résume Chloé Roumagère, directrice des médias et des communications au Groupe L’Itinéraire.

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