«SAQ pas ton camp du Sud-Ouest!»
La Société des alcools du Québec (SAQ) contribue-t-elle à dévitaliser des quartiers en fermant ses succursales les moins rentables ? C’est ce que croient plusieurs citoyens et élus de l’arrondissement du Sud-Ouest qui ont lancé jeudi une campagne publicitaire intitulée «SAQ pas ton camp du Sud-Ouest».
En jeu, la fermeture possible de deux succursales qui sont actuellement sous observation par la SAQ. Il s’agit de celle de Pointe-Saint-Charles, près du métro Charlevoix, et de celle de Villémard, située boulevard Monk. «La SAQ, c’est la seule bannière du quartier, les autres commerces en bénéficient directement ou indirectement», s’exclame Jean-Jacques Beauchamp, porte-parole du Comité Au centre du quartier Pointe-Saint-Charles.
Pour le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoît Dorais, «fermer ces deux succursales irait à l’encontre des missions de la SAQ, soit notamment le développement durable, le service aux citoyens et le développement économique».
Selon l’une des représentantes syndicale de la SAQ, Katia Lelièvre, pour une simple question de rentabilité, la société d’État est en train de déserter les quartiers pour se tourner vers les centres commerciaux en périphérie, contribuant ainsi à la création de fameux trous de beignes urbains.
Du côté de la SAQ, Isabelle Merizzi se veut rassurante. «Chaque année, on analyse les résultats d’environ 40 succursales, sans que cela n’entraîne automatiquement des fermetures», dit-elle. Seuls quatre établissements ont ainsi fermé ces 12 derniers mois. «Dans le cas du Sud-Ouest la décision sera prise début 2012», indique Mme Merizzi qui rappelle que quand la SAQ déménage c’est souvent parce que le secteur est déjà mal en point et qu’en ouvrant une succursale ailleurs, l’entreprise contribue à dynamiser d’autres secteurs.