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Une gitane de Montréal se raconte

Même si elle est moins visible qu’en Europe, il existe une communauté gitane en Amérique du Nord. Dans son livre Gitane, Dolly Demitro retrace son enfance et son adolescence au sein d’une famille de gitans de Montréal dans les années 1960 à 1980.

La communauté gitane est-elle nombreuse à Montréal?
À Toronto, elle est plus nombreuse, qu’à Montréal. Il y a beaucoup de gitans à New York, au New Jersey et à Washington.

En quoi les gitans d’Amérique du Nord sont-ils différents de ceux en Europe?
Nous n’avons pas la même mentalité. J’en ai vu en Europe qui vivait dans la rue ou dans les caravanes. Mais pas ici. Les gens ont l’image de gens qui voyagent beaucoup. On a un peu voyagé dans ma jeunesse, à Toronto ou Vancouver…mais on est établi à Montréal depuis longtemps. Ici, on est plus sédentarisé que nomade et on va l’école.

Votre livre parle de votre enfance dans la communauté gitane et de votre mariage arrangé avec une famille gitane américaine. Vous avez depuis divorcé. Êtes-vous toujours en contact avec la communauté gitane?
Je ne suis pas proche, mais je leur parle encore. Mais je ne sais pas ce qui se passera avec la sortie de mon livre. Je pense qu’ils n’apprécieront pas que je parle de ma vie publiquement.

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire votre livre?
Je voulais donner de l’espoir aux gitans. Il y a six mois j’ai croisé une vieille femme gitane qui quêtait à Montréal. Je lui ai donné de l’argent, mais ça me déçoit. Ça m’affecte. Je dis toujours: si tu veux avoir ce que tu n’as jamais eu, fais ce que tu n’as jamais fait. Je veux que les gitans sachent qu’on peut réussir dans la vie. Je veux les aider à ne pas être dysfonctionnels. On peut faire son propre chemin tout en gardant des aspects de notre culture, comme notre langue. Par exemple, je vis avec un non-gitan, ce n’est pas bien vu, mais c’est mon choix.

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