Les élus montréalais appuient le SLR
Les élus montréalais ont parlé d’une même voix mardi au conseil municipal. À l’unanimité, ils ont voté en faveur d’un système léger sur rail (SLR) sur le futur pont Champlain.
La motion d’urgence déposée par l’opposition officielle, Projet Montréal, a finalement été adoptée après une demi-heure de débats. Le seul conseiller s’opposant à l’idée, Marvin Rotrand, a quitté la salle du conseil avant la tenue du vote.
Le maire Denis Coderre espère que ce vote enverra un message fort au ministre des Transports provincial, Robert Poëti, qui semble favoriser la mise en place d’un système rapide par bus. «On comprend que M. Poëti doit étudier les options, mais on ne peut passer devant ce projet structurant pour la grande région de Montréal», a-t-il dit à la sortie du conseil. Le ministre Poëti est d’ailleurs censé rencontrer jeudi le président de l’Agence métropolitaine de transport, Nicolas Girard, où le sujet du SLR sera abordé.
M. Coderre a rappelé qu’il mandatera dès mercredi l’Office de consultation publique de Montréal pour que «tous les experts» puissent donner leurs recommandations sur le SLR. Le train léger ne verra le jour que quelques années après l’ouverture du pont, estime le maire, qui veut miser sur un système d’autobus en attendant. «Techniquement, il serait possible d’assurer l’ouverture du SLR en même temps que le pont, c’est vraiment une question de volonté politique», déplore Craig Sauvé, élu de Projet Montréal impliqué dans le dossier.
Le maire a aussi indiqué que son appui au SLR ne signifie pas qu’il n’effectuera pas des pressions auprès de Québec pour d’autres projets, dont le prolongement de la ligne bleue de métro vers Anjou. «Je ne veux pas que ce soit un projet contre l’autre, ils sont tous essentiels», a-t-il dit.
À Québec, le Parti québécois jeudi s’est dit préoccupé par la décision du gouvernement Couillard de remettre en question le projet de SLR sur le futur pont Champlain. Il a souligné que le Parti libéral avait appuyé le projet en 2012. L’opposition officielle à l’Assemblée nationale a souhaité que le gouvernement rende publique l’étude d’AECOM, qui conclut notamment que seul le SLR serait en mesure de répondre à l’achalandage à partir de 2021 dans le corridor de l’autoroute 10, et non pas un réseau d’autobus.
Avec la collaboration de Marie-Eve Shaffer