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Nous serons du rassemblement le 22 avril

Depuis 1970, on célèbre le Jour de la Terre. Aujourd’hui un milliard de personnes fêtent notre pauvre planète dans 175 pays le 22 avril.

C’est le jour où des millions de gestes sont posés par des élèves, des familles, des travailleurs et des municipalités. On plante des arbres, on nettoie une berge, on installe des ampoules fluo compactes, on manifeste pour protéger notre pauvre planète.

Ces millions de gestes sont inspirants et fort utiles, mais, malheureusement, ils ne suffisent pas. Notre planète va encore très mal et de mal en pis.

Nous assistons à la plus grande disparition d’espèces depuis que les dinosaures ont disparu il y a de cela 65 millions d’années. Qui plus est, ces extinctions d’espèces se produisent à un rythme jamais observé dans l’histoire.

Les émissions de gaz à effet de serre augmentent à un rythme ahurissant. Les scientifiques parmi les plus conservateurs ne cessent de sonner l’alarme. Nous constatons déjà les impacts de ce réchauffement sans précédent et les conséquences dans les prochaines décennies vont s’aggraver.

Nous continuons à rejeter dans l’eau, l’air et le sol des quantités inouïes de produits toxiques qui se retrouvent inévitablement dans la chaîne alimentaire et donc dans notre sang. Et dans le sang de nos enfants.

Je crois aux petits gestes. Il faut continuer d’en poser parce qu’ils sont le meilleur moyen de sensibiliser nos proches. Quiconque a des enfants le sait, ils vous imiteront, peu importe ce que vous leur direz. «Fais ce que j’te dis, pas ce que je fais», n’a jamais fait école!

Les petits gestes ont aussi le pouvoir de l’impact collectif lorsqu’on les additionne et, surtout, lorsqu’une entreprise ou un gouvernement décide de les systématiser. Pensez aux sacs en plastique. Pendant des années, j’ai dû répéter à des centaines de caissiers et caissières que je ne voulais pas de sac. Aujourd’hui, après des années de sensibilisation et, surtout, après que Metro, la SAQ et d’autres aient adopté des politiques innovantes à cet égard, la culture du sac en plastique s’est soudainement renversée: il faut maintenant demander et, souvent, payer pour en avoir un. Enfin!

Le problème, c’est que ces changements prennent trop de temps à se concrétiser. Parfois, il faut demander que notre gouvernement s’en mêle.

Ce fut le cas pour l’énergie éolienne. Pendant des années, les environnementalistes ont demandé que le développement de cette énergie propre soit soutenu. Finalement, quand le gouvernement du Québec a accepté de prioriser ce secteur, il a pris son envol. Aujourd’hui, des milliards de dollars sont investis pour développer des parcs d’éoliennes qui produisent de l’électricité avec un impact minime sur l’environnement. Et grâce à cet appui gouvernemental, ici et ailleurs, l’énergie éolienne est passée d’une énergie marginale à celle qui se développe le plus rapidement. De 24 000 mégawatts installés en 2001, la capacité mondiale est passée à 239 000 mégawatts en 2011 fournissant ainsi 3% de la production d’électricité mondiale.

Voilà le résultat d’actions gouvernementales visionnaires.

Le 22 avril, je vais participer au rassemblement du Jour de la Terre (Place des Festivals, Montréal, 14h) parce que je veux dire haut et fort que le gouvernement de Stephen Harper n’a pas la bonne vision. Plutôt que d’investir dans l’efficacité énergétique et l’énergie éolienne, il favorise les sables bitumineux. Plutôt que de soutenir les scientifiques d’Environnement Canada, il coupe leur poste et affaiblit l’évaluation environnementale du pays.

Le 22 avril, ma famille et moi y serons pour demander plus de transport en commun, plus de pistes cyclables, plus de voitures électriques, plus de bâtiments verts, plus d’aliments locaux et biologiques, plus de parcs et, surtout, plus d’actions gouvernementales pour le bien commun et pour les générations futures.

J’espère vous y voir.

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