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La violence contre les femmes 26 ans après Polytechnique

Photo: Mario Beauregard

Lors de la journée de commémoration de la tuerie de Polytechnique, survenue le 6 décembre 1989, des groupes de femmes ont tenu à rappeler que des femmes autochtones subissent toujours de la violence dans le silence.

«En cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, en plus de commémorer les 14 victimes de Polytechnique, nous soulignons les luttes et la résilience des femmes autochtones, a lancé d’entrée de jeu Mélanie Sarazin, présidente de la Fédération des femmes du Québec. Elles sont ciblées et victimes de violence en tant que femmes, mais aussi en tant qu’Autochtones. Lorsqu’elles dénoncent des abus, comme dans les cas d’agressions par des policiers à Val-d’Or, leur parole est mise en doute.»

Mme Sarazin faisait référence aux femmes autochtones qui ont témoigné, lors d’un reportage d’Enquête, à Radio-Canada, en octobre, avoir subi des abus sexuels et des actes de violence de la part d’agents de la Sûreté du Québec (SQ) à Val-d’Or.

Le gouvernement fédéral a d’ailleurs annoncé en novembre vouloir tenir une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Selon Viviane Michel, de Femmes autochtones du Québec, ce sont 1 186 femmes autochtones qui ont disparu au cours des 20 dernières années.

«Je suis très confiante. Avec le nouveau gouvernement qu’on a présentement, je suis certaine qu’il va y avoir des avancées, a-t-elle affirmé. On voit aujourd’hui une lueur d’espoir pour ces familles, qui leur apportera peut-être des réponses. Une lueur d’espoir de rétablir le système judiciaire.»

«Évidemment, c’est très tard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire», a ajouté Mme Sarazin.

«Comment ça se fait que ça arrive encore, ici, au Québec, en 2015?» – Mélanie Sarazin, présidente de la Fédération des femmes du Québec

Johnny Wylde est le père de Sindy Ruperthouse, une jeune femme autochtone qui a disparu depuis avril 2014. «Toutes les femmes ont le droit de vivre», a-t-il clamé hier, avant de déposer une rose en mémoire de sa fille.

«C’est difficile à supporter, quand ça fait 17 mois que notre fille a disparu et qu’on cherche encore. On va regarder dans les rues, même si on se dit qu’elle est morte; on a toujours de l’espoir», a-t-il témoigné.

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