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Une grève est déclenchée chez Maax à Lachine

Grève des travailleurs de l'usine Maax à Lachine Photo: Teamster
Julien Arsenault - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Exaspérés par la lenteur des négociations visant à renouveler leur contrat de travail, environ 120 travailleurs du fabricant de bains et de douches Maax ont déclenché vendredi une grève illimitée à l’usine de l’entreprise située dans l’arrondissement montréalais de Lachine.

Les pourparlers entre le syndicat des Teamsters, qui représente les employés touchés, qui avaient débuté en mars dernier, sont donc rompus.

Selon la partie syndicale, les principaux points en litige sont les salaires, le respect de l’ancienneté lors des vacances et la mise en place d’un régime de retraite. Les syndiqués sont affectés à la fabrication et l’assemblage.

«On parle de gens qui gagnent 16 $ de l’heure et qui demandent 1 $ de l’heure de plus par année pour le contrat de travail», a expliqué le porte-parole du syndicat des Teamsters, Stéphane Lacroix, au cours d’un entretien téléphonique.

La convention des 120 employés en grève est échue depuis le 31 décembre dernier. Ceux-ci réclament aussi un régime de retraite jugé raisonnable.

Si les pourparlers sont rompus, M. Lacroix a indiqué qu’ils pourraient néanmoins reprendre si l’employeur décide de mettre un peu d’eau dans son vin.

«Une grève générale illimitée, on sait quand cela commence, mais on ignore quand elle se termine, a-t-il dit. Si l’employeur a des offres intéressantes, la grève pourrait prendre fin.»

De son côté, le directeur général de Maax, André Deland, a dit respecter le droit de grève des employés, et ce, même s’il était déçu de voir le syndicat se tourner vers ce moyen de pression.

Sans vouloir négocier sur la place publique, il a expliqué, au cours d’un entretien téléphonique, que la porte «n’était pas fermée» en ce qui a trait à une reprise des pourparlers.

«Nous avons un plan de contingence en place pour assurer la satisfaction de nos clients, mais c’est clair que l’usine ne tourne pas à plein régime», a dit M. Deland.

L’an dernier, l’entreprise qui avait vu le jour au Québec il y a un peu moins de 50 ans était passée dans le giron d’American Bath Group (ABG). Cette société établie à Savannah, dans l’État du Tennessee, avait acquis Maax auprès du fonds d’investissement Brookfield Asset Management.

Fondée dans les années 1960 par la famille Poulin à Sainte-Marie-de-Beauce, Maax dit compter, sur son site web, plus de 1300 employés répartis à travers huit usines réparties au Québec, au Canada ainsi qu’aux États-Unis.

L’entreprise avait effectué son entrée en Bourse en 1987 et exploitait 24 usines en 2004, lorsque la famille Poulin avait décidé de vendre l’entreprise à un groupe d’investisseurs privés américains mené par J.W. Childs Associates of Boston pour 640 millions $ incluant les dettes.

L’entreprise avait par la suite connu d’importantes difficultés financières dans les années suivantes en raison notamment du ralentissement du marché immobilier aux États-Unis.

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