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Navire: Lisée promet de modifier l'appel d'offres

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LÉVIS, Qc — Le chef péquiste Jean-François Lisée promet de rouvrir l’appel d’offres lancé récemment par Québec pour la construction d’un navire, dans le but d’exiger au moins 70 pour cent de contenu local. Le PQ espère ainsi ramener des emplois vers le Québec.

Il s’agit du futur navire de CTMA devant assurer la liaison Montréal-Îles-de-la-Madeleine.

Ce contrat est d’ailleurs convoité par le chantier naval Davie, situé à Lévis. C’est pourquoi le chef Lisée est allé à la rencontre de ses dirigeants et ses employés, mercredi après-midi.

Le gouvernement québécois de Philippe Couillard a choisi de lancer un appel d’offres international pour la construction de ce navire.

La Davie s’était déjà insurgée contre les modalités de cette offre, qui n’exige que 30 pour cent de contenu québécois. L’entreprise craint ne pouvoir être concurrentielle dans les conditions actuelles.

Exiger 30 pour cent, c’est trop peu, selon le chantier naval Davie, qui construit d’immenses navires sur la Rive-Sud de la ville de Québec, mais qui connaît des difficultés depuis des années.

Outré de cette situation, ainsi que des pertes d’emplois enregistrées par l’entreprise québécoise, M. Lisée a promis que si le Parti québécois est élu le 1er octobre, il va modifier l’appel d’offres.

«On est au début du processus, les soumissionnaires n’ont pas déjà engagé des frais, donc on peut modifier assez rapidement, à peu de frais», a souligné M. Lisée mercredi sur le site de la Davie, un casque de construction bien ancré sur la tête.

Le gouvernement peut encore disposer de cet appel d’offres comme il le veut, a renchéri Frédérik Boisvert, vice-président des affaires publiques chez Davie.

«Je veux le modifier (…) Pour que la Davie ait toutes les chances d’avoir ces emplois-là, que les fournisseurs aient toutes les chances d’avoir ces emplois-là. C’est notre argent, on va le faire travailler pour notre monde, nos entreprises, nos salariés», a déclaré M. Lisée sous les applaudissements des employés du chantier.

«L’absence de réflexe national du gouvernement Couillard et de la CAQ, ça me sidère», a-t-il ajouté.

Pour le chef péquiste, ça n’a aucun sens que ce navire soit construit à l’étranger et qu’un autre pays profite des retombées économiques d’un contrat si important.

«C’est clair que les retombées économiques de dépenser ici 600 millions $ sont énormes. Ça se peut qu’on sauve 50 millions $ en le faisant faire en Asie. Mais ce qu’on va gagner en production, en revenus fiscaux, en qualité, de le dépenser ici… Écoutez, c’est un bon deal», croit M. Lisée.

En mai dernier, le premier ministre Philippe Couillard s’est engagé à financer une partie de la construction du navire de la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) assurant le transport de passagers et de marchandises entre les Îles-de-la-Madeleine et Montréal.

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