Transport interurbain: Ottawa veut pallier le désistement de Greyhound
OTTAWA — Le jour même où Greyhound abandonne ses trajets non rentables à l’ouest de Sudbury, Ottawa annonce qu’il interviendra pour répondre aux besoins en transport interurbain de certaines communautés de l’Ouest canadien et du Nord de l’Ontario.
Greyhound Canada a annoncé en juillet qu’à compter du 31 octobre, il cesserait de fournir des services d’autocars interurbains non rentables à l’ouest de Sudbury, en Ontario. Il s’agit d’un réseau de plus de 11 000km et de 583 arrêts, qui touche jusqu’à deux millions de voyages de passagers par année, selon l’entreprise.
Des fournisseurs privés ont déjà manifesté de l’intérêt pour reprendre plusieurs des itinéraires de l’Ouest canadien et du Nord de l’Ontario. Selon le gouvernement fédéral, ces nouveaux acteurs offriraient des services continus dans 90% des régions affectées.
Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a déclaré mercredi que son gouvernement était prêt à aider les provinces touchées à payer les services d’autocar dans les communautés où l’entreprise privée ne s’était pas encore mise à desservir des routes abandonnées par Greyhound. De plus, la ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, a indiqué qu’Ottawa appuiera les solutions venant de la collectivité, y compris les entreprises de transport à propriété autochtone.
Le ministre Garneau a confié que le gouvernement fédéral sait combien il est prêt à dépenser pour des services d’autocar subventionnés, mais il a refusé de dévoiler ce montant pour l’instant.
La réglementation économique des exploitants d’autocars interprovinciaux relève des provinces et des territoires. Selon Ottawa, les représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se réunissent chaque semaine depuis juillet afin de trouver des solutions.
La ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, a quant à elle précisé que «ces itinéraires revêtent une importance cruciale pour relier les collectivités au reste du pays et pour assurer la sécurité des femmes et des jeunes filles autochtones».