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Blaine Higgs amendera le moratoire sur le gaz de schiste

FREDERICTON — Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a annoncé, vendredi, que son gouvernement modifierait, possiblement avant la fin de l’année, la réglementation afin d’autoriser une exploitation limitée du gaz de schiste.

Le discours du Trône des conservateurs néo-brunswickois a été adopté à 25 voix contre 23 à l’Assemblée législative vendredi, une victoire importante pour le gouvernement minoritaire.

Un sous-amendement exhortant le gouvernement à permettre une certaine mise en valeur du gaz naturel faisait partie du discours. Si la réglementation est modifiée, la région du Sussex, au Nouveau-Brunswick, deviendra le seul endroit à l’est de l’Ontario où la fracturation hydraulique est autorisée.

Le député libéral de Saint John Harbour, Gerry Lowe, s’est rangé du côté du Parti conservateur et de l’Alliance des gens en appuyant le sous-amendement. Il a toutefois voté contre le discours du Trône, à l’instar des autres députés de sa formation politique et du Parti vert.

M. Lowe a expliqué qu’exploiter les réserves de gaz naturel se traduirait par une hausse des activités au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) près de Saint-Jean, ce qui augmenterait les revenus de la Ville grâce aux taxes.

M. Higgs a pour sa part affirmé que le vote de vendredi lui donnait le pouvoir d’amender le moratoire de la province sur la fracturation hydraulique.

À l’origine, le discours du Trône ne faisait aucunement mention du gaz de schiste ou de la fracturation hydraulique. Selon Blaine Higgs, la présentation par les libéraux d’un amendement pour maintenir le moratoire imposé en 2014 a forcé les conservateurs à réagir par le biais d’un sous-amendement, qui a été adopté.

M. Higgs a indiqué que son cabinet pouvait maintenant changer la réglementation concernant le moratoire et que cela pourrait se produire avant la fin de l’année.

Les opposants au projet ont dit craindre que la mise en valeur du gaz de schiste dans la région du Sussex ne déborde dans le comté voisin d’Albert et n’affecte le bassin hydrographique de Moncton.

La fracturation hydraulique, qui consiste à injecter à très haute pression un mélange d’eau et de produits chimiques sous la terre afin de briser des couches rocheuses et de libérer des poches de gaz, suscite des inquiétudes chez les écologistes.

Lois Corbett, la directrice générale du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, a soutenu que le gouvernement devrait plutôt avoir comme objectif de mettre fin à l’exploitation des carburants fossiles.

Les conservateurs ont pris le pouvoir en novembre après que les libéraux eurent été défaits lors d’un vote de confiance sur leur discours du Trône à la suite des élections de septembre.

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