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Moins de péréquation pour être moins haï, dit Legault

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld

GATINEAU, Qc — Si le Québec veut être moins haï au Canada, il devra peut-être s’affranchir de la péréquation, laisse entendre le premier ministre François Legault.

Il a ainsi commenté mercredi les résultats d’un sondage Angus Reid mené auprès de 4000 répondants dans tout le pays.

On y apprend notamment que le Québec est désigné comme la province la moins proche ou la plus hostile par 81 pour cent des répondants d’Alberta, 74 pour cent de ceux de Saskatchewan, 57 pour cent des Manitobains et 56 pour cent des Ontariens.

Toujours selon ce sondage, au moins six répondants sur 10, peu importe la province d’origine, jugent que le Québec retire davantage de la fédération qu’il ne donne. En Alberta, ils seraient 83 pour cent à penser ainsi.

Au dire de M. Legault, ces données sont à interpréter en fonction du contexte tendu des événements des dernières semaines.

En conférence de presse mercredi matin, en marge du caucus de ses députés, il a rappelé qu’il s’était opposé récemment au passage d’un oléoduc au Québec, à l’encontre de la volonté de tous ses homologues des autres provinces, «de façon unanime».

Mais de surcroît, M. Legault a également soulevé le fait que le Québec reçoit 13 milliards $ par an en péréquation, ce qui en fait le bénéficiaire le plus important, pour ce qui est de la somme totale.

«Ça nous met dans une position de vulnérabilité», a-t-il déclaré, en ajoutant qu’il n’avait pas honte et qu’il n’allait pas demander de changement à la formule de péréquation.

Le premier ministre a rappelé qu’il s’efforcera dans son mandat de créer de la richesse, d’améliorer la qualité des emplois des Québécois pour qu’ils gagnent des revenus plus élevés, pour ainsi combler l’écart économique avec les autres provinces et se libérer de la péréquation.

Peut-être qu’ainsi le Québec gagnera la sympathie de ses voisins, a-t-il évoqué.

«Ça pourrait nous mettre dans une meilleure position pour négocier avec le reste du Canada et peut-être se faire plus aimer», a opiné M. Legault.

Il n’a pas manqué de conclure avec une blague. Amateur de hockey, il a fait remarquer que plusieurs villes canadiennes avaient des équipes fortes cette année dans la Ligue nationale.

«Il y a une rivalité avec le Québec, ils n’aiment pas le Canadien autant que nous», a-t-il lâché, avec le sourire.

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