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Difficile d’envisager un vaccin obligatoire, soutient Arruda

Le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda
Le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda Photo: Josie Desmarais/Métro

Si, pour fonctionner, un vaccin doit toucher une portion donnée de la population, il est encore difficile d’imaginer qu’il deviendra obligatoire après son développement, selon le directeur national de santé publique du Québec, Horacio Arruda.

«Une bonne hypothèse, c’est qu’on vaccinerait les personnes à haut risque [en priorité]», indique l’expert.

«La stratégie qui serait utilisée, ça serait de vacciner les personnes les plus âgées, qui ont des maladies chroniques ou immunitaires. C’est ça, le plus logique.» – Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique

La Loi québécoise sur la santé publique permet à l’État d’imposer un vaccin à l’ensemble ou à une portion de la population.

Aux yeux du Dr Arruda, on pourrait assister à une montée des enchères au moment où un premier remède aura été homologué. Or, la quantité de vaccins disponibles dans la province pourrait très vite devenir limitée, suggère-t-il.

«Tous les pays vont vouloir avoir le vaccin», signale-t-il.

Le mouvement anti-vaccin fait son nid dans la Belle province, si bien que, selon un sondage mené début-juin, un Québécois sur cinq dirait non si on lui offrait de se faire vacciner.

Selon plusieurs experts, le succès d’un vaccin dépend en partie de sa capacité à rejoindre une partie minimale de la population. Sans quoi, le virus peut encore circuler.

Où en est le développement?

Il faudra encore patienter avant de voir naître un réel remède à la COVID-19. Aux dernières nouvelles, certaines compagnies se préparaient à amorcer l’étape des tests sur l’humain.

En Chine, le premier épicentre de la pandémie, l’entreprise CanSino a d’ailleurs sauté une étape des essais cliniques pour permettre aux forces armées nationales de mettre la main sur son candidat-vaccin.

Santé Canada, l’agence fédérale en charge d’approuver la circulation de vaccins comme d’antibiotiques, n’a pour l’instant donné le feu vert à aucun de ces produits. Elle a toutefois autorisé de nombreux essais cliniques à travers le pays.

Aux yeux du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, il n’y aura pas de problème lorsque sera venu le temps d’administrer un vaccin. «J’ai l’impression que le problème pourrait être d’avoir assez de vaccins pour tout le monde», a-t-il souligné lors de son point de presse de lundi.

«J’ai confiance que les Canadiens vont faire la bonne chose par rapport à un vaccin éventuel», a-t-il ajouté.

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