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Réforme de la Loi 101: une «circonscription Camille-Laurin» inscrite dans le projet de loi

Camille Laurin
Photo: Fonds Ministère des Communications - BAnQ Québec

Québec légifère afin de nommer une circonscription montréalaise en l’honneur du «père de la Loi 101», Camille Laurin.

Les intentions du gouvernement de François Legault sont inscrites en toutes lettres au 163e article du nouveau projet de loi 96 de réforme de la Charte de la langue française.

Si elle devait être adoptée, la pièce législative ferait en sorte de modifier le nom de la circonscription de Bourget, dans l’Est de l’Île, pour qu’elle porte à l’avenir celui de l’ex-ministre du gouvernement de René Lévesque.

L’actuel premier ministre, François Legault, a référé jeudi à ce gouvernement, idéateur de la première Charte de la langue française en 1977. «44 ans plus tard, un gouvernement nationaliste prend le relais du gouvernement Lévesque pour présenter une nouvelle Loi 101», a évoqué M. Legault, qui soumettait le projet de loi 96 en compagnie du ministre responsable, Simon Jolin-Barrette.

Déjà dans les cartons

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement de la Coalition avenir Québec, qui occupe le siège dans Bourget, évoque la possibilité de renommer la circonscription.

Le député local, Richard Campeau, a entrepris les démarches en février en lançant une pétition à cet effet sur le site de l’Assemblée nationale. Celle-ci a obtenu un peu plus de 1000 signatures.

Déjà l’été dernier, M. Campeau avait fait allusion à la possibilité de renommer sa circonscription. «La réaction a l’air pas mal bonne», avait-il indiqué à Métro.

Rares sont les changements de noms dans la carte électorale. En 2017, Élections Québec approuvait le changement de nom de la circonscription Crémazie – aussi à Montréal –, depuis devenue Maurice-Richard.

Camille Laurin est vastement reconnu comme l’idéateur et comme le père de la Charte de la langue française. Élu dans Bourget en 1970, puis défait en 1973, il se présente à nouveau sous la bannière du Parti québécois (PQ) en 1976. Il reprend le contrôle du comté alors que la formation indépendantiste accède pour une première fois au pouvoir.

Ses trois passages comme député, Camille Laurin les passe dans Bourget. Ce sont les années fastes du PQ dans le secteur.

D’abord ministre d’État au Développement culturel, Camille Laurin amorce la création de sa future Loi 101, laquelle sera adoptée en 1977, après un important débat sociétal. De ce fait, le français devient l’unique langue officielle au Québec.

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