Le candidat-vaccin Medicago toujours en processus d’approbation
À constater l’abondance de questions et de réactions sur les réseaux sociaux, il semble bien que le candidat-vaccin Medicago contre la COVID-19 soit largement attendu. En cours d’analyse pour approbation depuis décembre dernier, l’option élaborée sur une base végétale suscite l’intérêt pour sa conception «naturelle» et sa provenance québécoise.
Uniquement dans le site Internet quebechebdo.com, on compte plus d’une cinquantaine de commentaires. Il s’agit d’une quantité rarement cumulée sur un seul article. Les gens désespèrent de pouvoir profiter du vaccin sur plantes, au lieu des produits déjà homologués par Santé Canada que sont Moderna, Pfizer, Astra Zeneca et Johnson & Johnson.
Qui plus est, la quasi-totalité des gens qui manifestent leur impatience sinon leur préférence se disent non vaccinés. Affirmant être prêts à relever leur manche, ce sera pour Medicago ou rien. Considérant que 90% de la population du Québec est déjà pleinement vaccinée (deux doses) et sur le point de recevoir une dose de rappel, on peut présumer que le candidat-vaccin Medicago pourrait contribuer à combler une bonne part du 10% de couverture vaccinale manquante.
Rappelons que l’acteur Guillaume Lemay-Thivierge dont le statut vaccinal a fait couler beaucoup d’encre depuis le mois de septembre, a révélé dans le cadre d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qu’il préfère attendre l’homologation du vaccin Medicago avant de se faire inoculer.
Attente et espoir
Afin d’informer les gens intéressés par le sujet, Métro Québec a fait le suivi auprès de l’entreprise biopharmaceutique basée à Québec. Voici les réponses intégrales obtenues aux questions qui lui ont été soumises.
- Métro Québec: Est-ce que Medicago a reçu des détails sur la démarche d’approbation par Santé Canada et les délais potentiels?
Medicago: «Nous attendons l’approbation finale de notre candidat-vaccin et nous n’avons pas d’indications particulières sur les délais potentiels. Medicago espère que le vaccin sera approuvé le plus rapidement possible.»
- MQ: Une fois approuvé, comment le vaccin Medicago sera-t-il distribué ou offert aux gens qui voudront s’en prévaloir?
M: «Il est difficile pour nous de nous prononcer puisqu’il est de la prérogative du gouvernement fédéral de décider comment il dispose des doses de vaccin.»
- MQ: Ce futur vaccin pourra-t-il être jumelé à un autre type de vaccin existant pour une 2e ou une 3e dose de rappel?
M: «Medicago mène actuellement une étude afin d’évaluer les impacts de son candidat-vaccin sur les personnes vaccinées avec des vaccins à ARN messager.» (NDLR)- Notons que la plupart des participants aux tests cliniques chez Medicago ont dû se faire vacciner avec d’autres vaccins homologués afin d’obtenir leur passeport vaccinal et n’ont eu aucun effet secondaire.
- MQ: La grande majorité des commentaires sur notre article proviennent de gens non vaccinés qui disent attendre le vaccin de Medicago. Le fait que cette option pourrait contribuer à maximiser la couverture vaccinale contre la Covid-19 pourrait-il accélérer et favoriser son approbation?
M: «Nous ne souhaitons pas spéculer sur la campagne de vaccination en cours, mais Medicago sera disposée à faire sa part lorsqu’une approbation par Santé Canada aura été obtenue.» (NDLR)- Il semble effectivement que l’option du vaccin sur plantes soit attendue par grande partie de non-vaccinés, puisque les commentaires en ce sens abondent tant sur Internet que sur les réseaux sociaux.
- MQ: En quoi consiste (en résumé) la conception d’un vaccin sur plantes?
M: «Difficile de mieux le résumer que ce qu’on trouve sur le site Internet de Medicago juste ici. La vidéo l’explique bien également après les 40 premières secondes d’introduction.»