Cinq trucs pour arrêter de fumer
Il faut parfois compter jusqu’à 30 tentatives pour réussir à arrêter de fumer de façon définitive. Voici quelques trucs pour que votre prochain essai soit le bon.
CV
Nom: Claire Harvey
Poste occupé: Agente de communication et relations médias pour le Conseil québécois sur le tabac et la santé
En ligne: jarrete.qc.ca
1. Se préparer
Pour réussir son sevrage, mieux vaut être préparé. Tout d’abord, on doit choisir une date à partir de laquelle on s’engage à ne plus fumer.
«On doit se questionner sur ce qui nous donne envie de fumer. On pourra ainsi se préparer à faire face à ces déclencheurs différemment», indique Claire Harvey. Par exemple, si on a l’habitude d’accompagner notre café matinal d’une cigarette, on pourra se procurer une panoplie de thés. On peut ensuite préparer une trousse pour
affronter les rages de nicotine. Celle-ci pourrait contenir une balle antistress pour occuper nos mains, des bâtons de cannelle à mâchouiller, etc.
2. Se fixer de petits objectifs
Pour se faciliter la tâche, on peut commencer par se dire qu’on ne fumera plus dans un genre de situation précis (par exemple, «je ne fumerai plus en voiture») ou déterminer un nombre maximal de cigarettes qu’on pourra fumer au cours de la journée, tout en diminuant ce chiffre au fil du temps. «Si on veut rester motivé, il faut aussi identifier les véritables raisons qui nous poussent à renoncer au tabac. Nous suggérons même de les noter par écrit et de les relire souvent», dit Claire Harvey.
«La nicotine contenue dans les cigarettes est une drogue qui crée une dépendance aussi puissante que celle causée par l’héroïne.» Claire Harvey, agente de communication et relations médias pour le Conseil québécois sur le tabac et la santé
3. Se déprogrammer
Lorsqu’un fumeur souhaitait se défaire de sa mauvaise habitude, on lui conseillait autrefois d’éviter certaines situations, afin de ne pas déclencher de rage de cigarette. Aujourd’hui, on recommande plutôt de reconnaître nos envies de fumer, mais de remplacer la cigarette par quelque chose qui nous fait du bien, comme une marche, des étirements ou un brin de lecture. «L’envie de fumer dure moins de cinq minutes. Et au fil du temps, les envies seront de plus en plus espacées», rappelle Claire Harvey.
4. Chercher du soutien
«Les encouragements qui proviennent de personnes qui ont elles aussi arrêté de fumer sont un moteur très puissant», estime Claire Harvey. Il existe d’ailleurs plusieurs groupes d’entraide partout dans la province pour les gens qui désirent abandonner le tabac. Plusieurs organismes, dont le Conseil québécois sur le tabac et la santé, ont aussi mis en place des services de soutien téléphonique. «On peut même recevoir de l’aide par texto!» ajoute Claire Harvey.
5. Se faire plaisir
L’absorption de nicotine active les circuits neuronaux de la récompense, ce qui provoque un sentiment de bien-être. Pour se libérer de l’emprise de la cigarette, il faut donc remplacer cette source de plaisir par d’autres, moins nocives, par exemple l’activité physique et les méthodes de relaxation, comme la cohérence cardiaque et la méditation, car elles favorisent aussi la sécrétion d’endorphines. «On peut également s’offrir de petits luxes en profitant de l’argent qu’on a économisé en n’achetant plus de cigarettes», souligne Claire Harvey.