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Les compétences de l’éducateur spécialisé

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Les éducateurs spécialisés œuvrent auprès de personnes vivant avec des problèmes physiques, mentaux ou sociaux. Photo: Métro
Valérie Cordier-Chemarin - Métro

En première ligne face aux maux des enfants, des adolescents ou des adultes atteints de troubles psychomoteurs, les éducateurs spécialisés côtoient chaque jour la souffrance.

En milieu scolaire, en centre communautaire ou en centre hospitalier, les éducateurs spécialisés jouent un rôle majeur auprès des personnes vivant avec des problèmes physiques, mentaux ou sociaux.

Ils contribuent à leur épanouissement personnel et les aident à s’insérer dans la société. Éducation, conseils, organisation de diverses activités; leur champ d’action est vaste, mais la partie la plus importante de leur travail est le soutien psychologique.

«Je mets en place des ateliers pour leur redonner confiance en eux, explique Emmanuelle Zaber, éducatrice spécialisée auprès d’enfants hyperactifs ou ayant des troubles sociaux. Il faut parfois leur apprendre la base, comme lacer leurs chaussures. Même s’ils ont 12 ans, nous devons leur faire comprendre que ce n’est pas grave, que tout le monde fait face à des difficultés et qu’il faut avancer à son rythme. Nous leur enseignons qu’avec des efforts, on y arrive toujours.»

Des compétences innées

Être à l’écoute, manifester de l’empathie tout en ayant un certain recul par rapport aux situations, être autoritaire tout en gardant son sang-froid… Les compétences d’un éducateur spécialisé sont d’abord innées. «J’ai toujours voulu sauver le monde, raconte Sonia Leroux, éducatrice spécialisée auprès des enfants de six et sept ans dans une école régulière. Il faut vraiment avoir envie d’aider les autres, sinon ce métier n’est pas fait pour nous!»

Au cours des formations, on enseigne les savoir-faire. Par contre, sur le terrain, chaque situation est différente.

«Une méthode de travail peut avoir un impact sur certains enfants, mais pas sur d’autres, dit Sonia Leroux. Nous devons constamment changer nos façons de faire, car les enfants se lassent très vite des choses, et le plan que nous avions choisi au départ n’aura peut-être plus d’effet. Nous devons nous réinventer régulièrement.»

Les compétences d’un éducateur spécialisé sont d’abord innées.

Un quotidien difficile

La violence, les insultes, le refus de coopérer ou les crises d’hystérie font partie du quotidien des éducateurs spécialisés.

Pour éviter de rapporter ce quotidien difficile à la maison, ceux-ci doivent apprendre à garder une certaine distance par rapport aux cas qu’ils traitent.

«Nous avons beaucoup d’empathie envers ces enfants, mais nous ne devons pas nous mettre dans leur peau, prévient Sonia Leroux. Notre travail ne serait pas efficace et nous perdrions toute notre énergie. Nous devons leur montrer le bon chemin, malgré leurs épreuves ou leurs handicaps. Rester rationnel n’est cependant pas toujours facile.»

Malgré un quotidien qui n’est pas toujours évident, les deux éducatrices ne changeraient pas de place pour tout l’or du monde.

«Par notre travail, nous redonnons un avenir à ces enfants et à leurs familles, témoigne Emmanuelle Zaber. C’est la plus belle des récompenses.» Même son de cloche du côté de Sonia Leroux: «C’est un grand privilège de pouvoir travailler avec des enfants et d’être en mesure de leur redonner le sourire…»

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