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Marc Labrèche, seul sur son île

Info, sexe et mensonges Photo:

Vendredi soir, Ici ARTV dévoilait son nouveau projet mettant en scène l’univers singulier de Marc Labrèche : Info, sexe et mensonges qui chamboule l’ordre du vendredi sur la chaîne en repoussant le magazine C’est juste de la TV à 22h00 et PaparaGilles qui se faufile entre les deux à 21h30.

Première émission, nouveau concept, il faut se permettre une certaine clémence dans la mesure où le concept a clairement besoin de raffinement, mais tout de même, que peut-on dire de cette première sans forcément désavouer le talent indéniable de Marc Labrèche?

Je me dois de le dire j’aime beaucoup la folie de Labrèche. Rares sont les propositions de l’homme qui m’ont laissé de glace. Même les comédies moins dans mes cordes me décrochent quelques sourires. Labrèche a ce don de rallier les sceptiques à sa cause. Sous cet œil, je crois qu’Info, sexe et mensonges deviendra un rendez-vous le vendredi soir.

Mais pas tout de suite.

Lors de cette première, Marc Labrèche semblait perdu dans son vaste nouveau décor tout de noir et de lustré. Abandonné à lui-même, seul sur son île.

L’émission se nomme Info, sexe et mensonges, mais ce pourrait aussi être le Marc Labrèche Show, tout simplement. L’actualité n’était pas si présente et accessoire à l’éditorial de l’animateur. Pas de collaborateurs à l’écran, à l’exception d’un petit coucou de Christiane Charette, pas de reportage, pas de pause de Labrèche pour reprendre son souffle.

Si vous aimez Marc Labrèche, vous pardonnerez ces défauts, le manque de rythme et les longueurs. Mais si vous êtes sur le bord de la clôture par rapport aux propositions de Labrèche, vous risquez d’être sévèrement agacés par celle-ci parce qu’il n’y a pas d’alternative : regarder Info, sexe et mensonges, c’est regarder Marc Labrèche durant trente minutes. Rien de plus, rien de moins.

C’est le défaut d’une qualité, dans la veine des prestations de John Oliver ou de John Stewart à la télé américaine.

Je crois que Labrèche y trouvera son compte éventuellement, il va se faire les dents et réchauffer son nouveau décor. Mais pour l’instant, c’était un peu douloureux de voir l’animateur d’expérience dans cette nouvelle mouture, comme des souliers qui ne sont pas encore cassés.

Il n’est pas perdu, ni moins pertinent qu’avant, mais disons qu’on n’a plus l’habitude de voir Labrèche à la télé sur une base régulière. Cette habitude, il faut la reprendre et le plaisir reviendra.

Du moins j’espère.

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