Soutenez

Geneviève Toupin : Du Manitoba à Montréal

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Geneviève Tou­pin a grandi dans un petit village du sud-ouest du Manitoba. Dès son plus jeune âge, la Franco-Manitobaine a su qu’elle voulait devenir chanteuse, inspirée par sa grand-mère, «une artiste autodidacte qui jouait du piano et de la guitare et qui chantait des chansons country».

Le premier album de la jeune femme de 29 ans est cependant loin d’être country, naviguant plutôt dans les eaux pop. Tout de même, il s’en dégage une certaine saveur folk, avec des notes de banjo et de lap steel, et une certaine mélancolie qui nous donne à imaginer les grandes plaines du Manitoba.

Pourtant, cet opus intitulé simplement Geneviève Toupin n’a pas été enregistrée à Winnipeg, mais plutôt à Moncton, à Morin Heights et à Montréal, où Geneviève Toupin est installée depuis 2004. La chanteuse a attendu des années avant de lancer un premier album, passant d’abord par l’École nationale de la chanson à Granby en 2004. Elle a aussi été finaliste du célèbre Festival de la chanson en 2006 et a été lauréate d’un Coup de pouce pour la bourse Rideau en 2007. En 2008, elle a parcouru le Canada cinq mois avec l’événement Francoforce, qui mettait en vedette des artistes émergents dans le cadre des festivités du 400e de Québec.  

«Je n’étais pas prête à lancer un album avant aujourd’hui, confie-t-elle. Je compose depuis l’âge de 13 ans, j’ai des centaines de chansons dans mon répertoire, mais je me suis rendu compte qu’il y en avait dans le lot qui n’étaient vraiment pas bonnes! Je voulais aussi enregistrer des pièces que j’allais pouvoir chanter sur scène pendant des années.»

La musique de la métropole
L’arrivée de la jeune femme à Montréal a aussi été déterminante pour la réalisation de ce premier CD. Dans la métropole, elle a découvert une scène musicale riche, de nouvelles sonorités qui l’ont inspirée, mais aussi des artistes avec qui elle s’est mise à travailler.

Le résultat? Un disque avec un réalisateur (Benoit Morier) et un batteur (Christan Dugas) manitobains, mais aussi avec un pianiste-guitariste ontarien (Damien Robitaille) et une foule de musiciens québécois, dont Antoine Gratton.

«Je ne savais pas ce que ça allait donner parce qu’il y avait certains musiciens qui se ne connaissaient pas, souligne la chanteuse. Finale­ment, il y a une belle énergie qui s’est créée.»

Avec cette horde de musiciens est aussi venue une panoplie d’instruments plus inusités les uns que les autres, qui colorent les 11 pièces du disque.

Des exemples? La vibraphonette, une espèce de xylophone à moteur, ou le Wurlitzer, un genre d’orgue très populaire dans les années 1960 et 1970.

«J’ai eu la chance de rencontrer une bande de musiciens qui sont un peu à côté de la track et qui ont une collection d’instruments à côté de la track eux aussi!» explique Geneviève Toupin.

Sur scène, on n’est pas surpris de voir la Manitobaine s’entourer de Benoit Morier et d’Olaf Gundel, ses fidèles acolytes, mais aussi d’Émilie Proulx, dont les compositions personnelles emprein­tes de tristesse trouvent écho dans celles empreintes de mélancolie de la jeune femme.

«J’aime beaucoup les artistes qui écrivent au « je », qui sont introspectifs, qui n’ont pas peur d’aller voir les choses qui sont un peu dures à dire, les vérités plus profondes, note-t-elle. J’aime avoir l’impression que je connais un peu plus un artiste après avoir écouté son album. Souvent, ces albums-là ont un côté un peu plus mélancolique. Si ça se retrouve dans ma musique, ça doit être parce que c’est ça qui me touche.»

Geneviève Toupin
En magasin demain

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.