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Le bourgeois gentilhomme au TNM: Éblouissant Guy Jodoin

Difficile de trouver meilleur acteur que Guy Jodoin pour jouer Le bourgeois gentilhomme de Molière. Dans la pièce, présentée jusqu’au 13 février au Théâtre du Nouveau Monde, l’acteur éblouit. Il interprète avec justesse le candide et maladroit M. Jourdain, un bourgeois qui se met les pieds dans les plats à force de trop vouloir la reconnaissance sociale. Ce personnage est une caricature des gens riches ayant vécu à l’époque de Louis XIV qui voulaient à tout prix faire partie de l’entourage du roi.

Pour atteindre son but, M. Jourdain suit des cours de musique, de danse, de philosophie donnés par des professeurs véreux qui n’en veulent qu’à son fric. Parce que, selon le bourgeois,  pour devenir noble et obtenir les faveurs de la marquise Dorimène, il lui faut avoir de la culture. Son ambition est à son comble lorsqu’il propose la main de sa fille à un aristocrate turc qui est en fait le petit ami roturier de celle-ci.

Pour donner vie au texte de Molière, une belle brochet­te d’acteurs se démène. Monique Spaziani est mordante en Mme Jourdain, qui est dépassée par les folies de son époux. Elle est appuyée merveilleusement par Na­thalie Malette en servante singulière, qui n’en manque pas une pour rire de son maître. Plus connu pour avoir joué des rôles sobres, Gary Boudreault est surprenant en professeur de danse. Il est fluide et déconcertant.

Des costumes colorés

Les comédiens sont vêtus de costumes exceptionnels. Guy Jodoin fait un merveilleux balourd dans un habit d’époque jaune serin. En fait, il frise le ridicule. La robe sublime portée par Sylvie Léonard, dont la crinoline est énorme, fait de la marquise qu’elle campe une femme inaccessible pour Mme Jourdain.

Chorégraphies distrayantes
Mise en scène par Benoît Brière, la pièce Le bourgeois gentilhomme prend son véritable envol à la fin de la première partie, après un début lent mais divertissant. Des chorégraphies simples et distrayantes ponctuent les étourderies de M. Jour­dain. La scène où l’aspirant noble apprend la philosophie de l’orthographe est particulièrement hilarante. La touche du metteur en scène y est indéniable. Et que dire de la cérémonie turque au cours de laquelle M. Jourdain devient un «Mamamouchi». Un vrai délice visuel.

Le bourgeois gentilhomme
Au Théâtre du Nouveau Monde
Jusqu’au 13 février

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