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Histoire de jouets 4: «On y a mis beaucoup d’amour»

Histoire de jouets 4 Photo: Collaboration spéciale

Vingt-quatre ans après la sortie du tout premier Histoire de jouets, premier long métrage entièrement animé par ordinateur, Pixar nous offre le quatrième et dernier chapitre de la série. Métro s’est entretenu avec le producteur Jonas Rivera et le réalisateur Josh Cooley sur la création de ce film.

Comment vous êtes-vous sentis en participant à Histoire de jouets, un des films les plus aimées des enfants et des adultes?
Jonas Rivera: C’était un honneur. Je pense que nous ressentons beaucoup de fierté.

Josh Cooley: C’était vraiment cool ces dernières années. Les gens nous demandaient: «À quoi travaillez-vous?» Lorsqu’on disait qu’on travaillait à Histoire de jouets, leurs yeux s’illuminaient. On voyait à quel point la série était importante pour eux.

Jonas, vous avez fait partie de la série Histoire de jouets depuis le tout début. Racontez-nous cette expérience.
JR: C’est difficile à mettre en mots. Je suis arrivé au sein de cette entreprise alors que je terminais tout juste mes études en cinéma. J’ai vu la scène des soldats du premier film avant qu’elle ne soit terminée et j’ai ressenti un coup de foudre. Je savais que je voulais travailler ici pour toujours et travailler à ces films. J’en suis très fier. Je suis fier d’avoir fait partie de ces films et je suis fier de l’équipe qui nous a aidés. Je ne sais trop comment, mais nous nous sommes rendus ici.

Josh, comment vous sentez-vous dans la peau du réalisateur du dernier chapitre d’Histoire de jouets? Était-ce une grande responsabilité?
JC: C’est difficile à verbaliser. J’ai grandi avec Histoire de jouets et j’ai vécu les deux premiers films comme spectateur. Je ressentais une très grande fierté à relever ce défi. C’était terrifiant parce que je voulais rendre justice aux personnages et au monde entier, mais j’ai adoré travailler avec ces personnages, les membres de la distribution et l’équipe. Il y a parmi nous des gens qui étaient ici au tout premier film, et d’autres dont Histoire de jouets a été le premier projet. On y a mis beaucoup d’amour.

Est-ce que ç’a été difficile de faire le dernier chapitre?
JR: Très difficile. Nous ne l’avons pas construit en nous imaginant que ça allait être le dernier. Au départ, nous ne nous sommes pas dit: «OK, nous faisons le dernier Histoire de jouets.» Nous nous sommes plutôt dit: «OK, nous faisons le prochain chapitre en nous assurant qu’il sera à la hauteur des trois précédents.» En cours de route, nous avons compris que, pour être à la hauteur, il devait contenir assez de changements et une tournure plutôt dramatique. C’est ce que nous avons fait avec la fin de l’histoire.

JC: Je me souviens du moment où nous avons eu cette l’idée. C’était fascinant de voir la réaction des gens… C’était grandiose comme moment.

«C’est un véritable honneur d’avoir fait ce film. C’est aussi terrifiant, parce qu’on ne veut pas tout gâcher, mais ç’a été très plaisant.» Josh Cooley, réalisateur d’Histoire de jouets

Dans ce film, il y a une histoire d’amour entre Woody et Bo Peep. Pourquoi avoir voulu exploiter ce côté romantique de Woody?
JC: Cet aspect a toujours été présent. Les deux avaient cette relation plutôt séductrice dans le premier et le deuxième film. Bo Peep est une partie de la raison pour laquelle nous avons choisi cette voie. Nous voulions montrer par où elle était passée. Dans Histoire de jouets 3, il n’y a qu’une minuscule mention d’elle. Nous avons vu que Woody avait eu une réponse émotive à ce sujet. J’ai toujours pensé que c’était puissant comme message. C’est fascinant d’avoir pu aller plus loin dans cette histoire. Donc, sachant que Woody allait vivre un gros changement et sachant qu’on désirait ramener Bo Peep, il nous semblait naturel que leur relation soit à la base du projet.

Il y a aussi un changement assez radical dans la personnalité de Bo. Elle est maintenant une figure plus puissante et brave…
JR: Nous avions pensé la réintroduire comme un nouveau personnage. Elle a vécu beaucoup de moments difficiles dans les derniers films… Mais de penser à elle comme un à jouet disparu que Woody a évité si longtemps… Bo est d’ailleurs sa plus grande peur et il l’a déjà dit à haute voix. Ça ressemblerait à quoi s’il se retrouvait devant elle? Au final, c’est elle qu’il aime. Nous voulions juste qu’elle soit puissante. Nous aimons l’idée qu’elle soit une poupée de porcelaine, qu’elle soit à la fois la plus forte, la plus endurante et la plus rapide dans le film. Elle est en quelque sorte le premier personnage «réaliste» de la série. Woody, lui, se concentre sur son travail, qui est d’être auprès d’un enfant pour toujours. Bo Peep est un peu plus en déni. Elle sait que tout n’est pas éternel. La vie continue et elle est en quelque sorte en paix avec ça. Elle est donc le catalyseur du véritable changement de Woody. Nous voulions qu’elle le fasse d’une manière forte et puissante.

À propos de Woody, pouvez-vous nous en dire plus sur sa transformation?
JC: Un des éléments qui m’intéressait, c’était de voir à quoi ressemblerait la suite des choses pour lui. Comment allait-il changer? C’est une bonne question. C’est en grande partie la raison pour laquelle on a fait un quatrième film. Woody est dans une nouvelle chambre avec une nouvelle enfant et de nouveaux jouets. Tout est nouveau pour lui. C’est nouveau pour nous aussi, car on ne l’a jamais vu dans cet état auparavant. Woody est un personnage fort, et on se demande tous ce qu’il va faire dans ces conditions. Bonnie ne sera pas comme Andy, sans oublier les nouveaux jouets. Bref, il s’agissait de savoir comment il allait gérer le tout, ce qu’il ferait au moment de retrouver Bo.

Parlons de Forky.
JR: Oui! On aime Forky.

D’où sort ce personnage?
JC: Nous avons décidé de prendre le regard que nous adoptons quand nous voyons nos enfants réaliser des projets artistiques, quand nous les voyons jouer avec des boîtes et d’autres choses qui ne sont pas des jouets typiques. À quoi est-ce que ça ressemblerait si une de ces choses prenait vie? À quoi ressemblerait un personnage qui n’a jamais été vu dans les trois premiers films et qui n’a aucune compréhension du monde des jouets? Forky est le résultat de ces questionnements, il est très drôle, et c’est un personnage qu’on aime.

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