Soutenez

La douce décadence de Jean-Marie Bigard

Qu’il soit en tête-à-tête avec vous ou sur les planches des plus grandes salles, l’humoriste français Jean-Marie Bigard demeure fidèle à lui-même. Rencontré à la veille du premier d’une série de huit spectacles, l’homme affiche toute la verve et la spontanéité qu’on lui connaît.

«Je ne suis ni un concept ni un personnage. Ce que vous voyez en spectacle, c’est Jean-Marie Bigard qui vous parle de manière aussi personnelle qu’au quotidien», insiste l’humoriste. Bigard remet le paquet, le spectacle qu’il présente ce soir à la Place des Arts, est un amalgame de vieilles pièces d’anthologie et de sketchs inédits. Tirés de son prochain one man show, la plupart des numéros seront joués devant public pour la première fois. «Je suis très excité à l’idée de finalement monter tout ce nouveau matériel. Après des mois de travail, c’est l’heure du grand dépucelage», se ré­jouit Bigard.

Avec 25 ans d’irrévérence et d’obscénités à son actif, Bigard reste un favori de la foule partout où il passe. Sa relation avec le public d’ici ne fait pas exception à la règle. L’humoriste n’a certes pas oublié qu’il y a cinq ans, son sketch inti­tu­lé Le lâcher de salopes (où il compare la séduction d’une femme à la capture d’un animal sauvage) avait un peu choqué. «Mais au final, c’est partout pareil! Une fois passée l’indignation, les gens oublient la vulgarité et deviennent attentifs au propos.»

À l’écouter parler, Jean-Marie Bigard a peu modifié son approche très directe avec le temps. «Pour moi, le langage obscène est une manière de toucher les gens dans leur intimité. Les 6,5 milliards d’humains sont tous les mêmes. Rois, reines ou clochards, on chie, on pisse et on lâche tous des caisses», rigole le comédien à la langue bien pendue.

C’est donc dire que les adeptes de son humour cru devraient être servis cette semaine. Très expansif à propos du travail d’écriture, il insiste sur la qualité de ses textes et leur aspect «très structuré». C’est d’ailleurs pour cette raison que Bigard se permet en spectacle quel­ques dérapages improvisés. Selon lui, quand l’armature du texte est solide, on se sent «libre comme l’air».

On pourrait croire qu’après avoir touché à plusieurs formes d’art et joué devant 52 000 personnes au Stade de France en 2004, l’homme serait tenté de ralentir. Mais il n’en est rien. «Je vis et respire pour faire rire les gens. Le temps et le succès n’y changent rien. Je suis au plus fort quand je joue. Pour moi, monter sur scène est une drogue dure!» affirme-t-il sans hésiter.

En plus de ses propres spectacles, Bigard assistera à la première de son plus récent film, Le missionnaire, le 24 juillet au Cinéma du Parc. Entre-temps, il sera du gala des Français, Oui, je le veux!, et du Party à Mercier.

Bigard remet le paquet
Au Théâtre Jean-Duceppe
Du 13 au 23 juillet

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.