Soutenez

Les Femmes du 6e étage: au-delà des classes sociales

Vu la prémisse de son film, il aurait été facile pour Philippe Le Guay de verser dans la critique sociale manichéenne, mais il s’est refusé à le faire. «Je ne voulais pas tomber dans le cliché où les bourgeois sont horribles et les gens du peuple, merveilleux, dit-il. De toute façon, la seule présence des deux mondes fait qu’on finit par avoir un point de vue sur ce qui
les oppose. J’ai l’impression que le cinéma nous dispen­se de mettre des mots là où il faudrait commenter.»

Les femmes du 6e étage se situe à Paris, dans les années 1960. Grâce à sa bonne Maria (Natalia Verbeke), un financier (Fabrice Luchini) entre en contact avec les femmes de ménage espagnoles qui habitent au sixième étage de son im­meuble et commence à se passionner pour leur culture.

  C’est un souvenir d’enfance qui a inspiré au ci­néa­ste les personnages de ce film – une femme de ménage espagnole qui travaillait chez lui lorsqu’il était tout petit, et son père, qui était agent de change, com­me le personnage de Luchini. Mais c’est surtout son propre amour pour la culture espagnole qui l’a incité à mettre en scène ces fameuses femmes du sixième étage.
«J’adore cette culture, les écrivains espagnols, la peinture, le ciné­ma, Buñuel, Almodóvar… Et la vitalité des actrices était pour moi une source d’inspiration», dit-il.

C’est d’ailleurs pour leur vitalité qu’il a choisi ses comédiennes espagnoles, pour la plupart méconnues en France. «On a une absence de préjugés quand on ne con­­naît pas du tout des comédiens.  On les voit  pour leur visage, leurs expressions, leur tempérament, dit-il. Je voulais mettre en scène des caractères très différents les uns des autres.»

Les femmes du 6e étage
En salle dès vendredi

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.