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François Arnaud, parfait salaud dans «Norbourg»

L'affiche du film "Norbourg", de Maxime Giroux
L'affiche du film «Norbourg», de Maxime Giroux Photo: Entract Films

François Arnaud compose un Vincent Lacroix aux idées de grandeur démesurées, fendant et juste assez charismatique dans le Norbourg que propose le réalisateur Maxime Giroux (Félix et Meira, Jo pour Jonathan) au cinéma à compter de vendredi, le 22 avril.

Le Québec ne connaît que trop bien le scandale financier qui a floué 9200 investisseurs au milieu des années 2000, lequel crée nécessairement une bonne histoire à l’écran, même si le vocabulaire économique des dialogues déroutera peut-être les gens à qui argent et impôts donnent de l’urticaire (les œuvres aux tels propos sont rares chez nous).

Il demeure toutefois captivant de constater comment un seul homme bien entouré (Vincent-Guillaume Otis incarne le vérificateur Éric Asselin, qui deviendra le bras droit de Lacroix) a su bâtir un tel empire d’arnaque et de mensonge. Narré comme un thriller américain, Norbourg divertit malgré les ramifications complexes de son sujet.

Échec anticipé

Aux premières minutes du long métrage, on assiste, impuissant.e.s, à l’échec annoncé de plusieurs personnes innocentes et sans malice, qui se laissent convaincre de déposer leurs précieuses économies dans ce nouveau fonds Norbourg apparemment rempli de promesses. L’immobilier? Non, c’est dépassé, allez plutôt vers Norbourg… Les stylos égratignent le papier et, déjà, notre cœur se serre en anticipant le dénouement inéluctable, trop bien connu, qui attend ces pauvres victimes.

Tout au long du scénario construit par Simon Lavoie (Le déserteur, Laurentie, La petite fille qui aimait trop les allumettes), Vincent Lacroix bâtit son ascension, «graisse la patte» des courtiers à coups de fêtes fastueuses et de cadeaux luxueux, multiplie les entourloupettes, sans toutefois échapper à la vigilance de la perspicace enquêteuse Anne-Marie Boisvert (Christine Beaulieu), qui trouve bien louches les failles informatiques et les personnes clés toujours malades au «bon» moment dans les locaux de Norbourg.

D’un article dévastateur dans un magazine réputé à une autre dénonciation, la chute de Norbourg s’enclenchera graduellement… et la fête finira, moins glorieuse que lors de son début.

«J’ai très hâte que le public découvre le film. C’est une histoire qui nous touche tous. Tout le monde, de 15 à 85 ans, a entendu parler de cette histoire ou a été touché par elle», soulignait Vincent-Guillaume Otis en entrevue avec Métro le mois dernier, lorsqu’il a été rencontré sur le plateau de District 31 à l’occasion du dernier tournage de la série.

Norbourg prend l’affiche au cinéma vendredi, le 22 avril.

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