Soutenez

Les disques de Tire le coyote

Photo: Collaboration spéciale

Lorsque Tire le coyote, alias Benoit Pinette, nous joue sa musique, il fait mouche à tout coup. Et quand il en parle, on comprend mieux pourquoi.

Parmi les œuvres musicales qui nous auront fait chavirer en 2013, nous retrouvons le magnifique Mitan de Tire le coyote, qui a remporté le prix du meilleur album Country/Americana au dernier GAMIQ (Gala alternatif de la musique indépendante du Québec). Inspiré par les chansons de cet encodé qui tourne en boucle dans notre tête, Métro a invité Tire le coyote à jouer au tourne-disque.

Vous chantez Chainsaw. Votre chanson de gars préférée?
Ace of Spades, de Motörhead. Je ne suis pas un fan de métal mais j’aime ce groupe.

Pourquoi ce nom, Tire le coyote?
Ça vient d’un flash. L’idée était d’illustrer l’aspect country/western du projet.

Votre album country/western préféré?
Ça serait probablement du Hank Williams, parce que tout est parti de là. Je le mettrais ex aequo avec Jimmy Rogers. Puisque j’effectue beaucoup de recherches musicales, blues, folk et country des années 1930-1940, je crois qu’il est fort probable qu’il n’y aurait pas eu un Hank Williams si Jimmy Rogers ne l’avait pas précédé. À cette époque, on ne parlait pas d’albums mais de séances d’enregistrement.

Lorsqu’on vous écoute, on pense aux films de Sergio Leone magnifiés par des musiques d’Ennio Morricone…
Oui, c’est une influence qui m’a marqué par son aspect cinématographique. Ce que je voulais aller chercher, ce sont les ambiances de grands espaces et de mystère.

L’une de vos grandes chansons se nomme Jésus. Votre morceau spirituel serait…?
Probablement une toune de Desjardins, il doit bien en avoir fait dans cet esprit. Nataq? Ah oui, c’est excellent ça. L’une de mes préférées en plus.

Sur Mitan, on trouve la pièce Berceuse. Retour aux sources : quel a été le premier album que vous avez acheté?
Hum, j’ai un peu honte. Ça remonte à l’ère des cassettes. C’était Francis Martin (Quand on se donne). Et il y a eu Harmonium, sensiblement à la même période, alors ça va.

L’album qui vous fait tripper en ce moment?
Il s’agit d’un dénommé Daniel Romano. Un Torontois qui a travaillé avec City and Colour. Il a sorti un album qui s’inscrit dans le country typique à la Willie Nelson et à la Hank Williams. Ça s’appelle Come Cry With Me.

Trois disques que vous emporteriez dans votre cabane en bois rond?
The Time They Are A-Changin’ de Bob Dylan. C’est sûr que je dois prendre un Neil Young. Lui qui publiera en décembre un enregistrement inédit du spectacle Live at the Cellar Door. Cependant, je crois que je choisirais Live at Massey Hall (1971). Le troisième serait un vieux blues acoustique, genre Steve James.

La chanson que vous auriez aimé avoir écrite?
Il y en a plusieurs, mais la première qui me vient à l’esprit est Va-t’en pas de Richard Desjardins.

Vos disques fondateurs?
Qui ont forgé mon son et tout ça? Je dois revenir à Neil Young, c’est sûr. Je dirais Harvest Moon. Tom Waits, un de ses premiers de l’époque des The Early Years qui remonte au temps où il ne prenait pas encore sa grosse voix écorchée. C’était moins cirque et théâtral que maintenant. En troisième, je dirais Grievous Angel de Gram Parsons pour son apport au country/rock.

Vous ne parlez pas de Johnny Cash!?
Je pense que je ne suis pas très influencé par lui. Mais c’est vrai que son American Recordings…

Un truc quétaine qui vous plaît?
Hier, j’ai ressorti des vieux vinyles qu’on achète à 50 cents et je me suis surpris à aimer écouter Michel Fugain et le Big Bazar. Je ne sais pas si c’est vraiment quétaine, mais ce n’est pas le genre de truc que j’écoute normalement.

Tire le coyote
Au Verre Bouteille
Lundi à 20 h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.