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Et pop et glam avec Dominiq Hamel

Photo: Yves Provencher/Métro

Après quelques années au sein des formations Gatineau et Orange Orange, l’ancien musicien de théâtre Dominiq Hamel présente Rêver en 3D. Un objet glam/kitsch ancré dans les années 1980 qui vibre aux sonorités pop, funk, rap et world version 2014.

Votre concept de pochette avec lunettes en carton et images en 3D ainsi que les photos du livret renvoient aux années 1980…
Oui, c’est glam et kitsch à fond. Même dans la musique. L’album parle de séduction, alors ça pourrait être une musique qui se prête à la drague. Dans les textes, souvent une situation est installée dans le premier couplet, puis vient un refrain qui aide à comprendre ce vers quoi nous allons et, soudainement, dans le second couplet, on retrouve une alternative qui suggère un point de vue sexuel.

Vous n’étiez pourtant pas très vieux dans les eighties?
En effet, j’étais tout petit. Je me souviens que je faisais moi-même des dessins en 3D avec un crayon bleu et un crayon rouge. Ça fonctionnait très bien. Il suffit de décaler convenablement les distances entre les couleurs. J’ai toujours tripé sur les arts visuels, la photographie, la bande dessinée et les films d’animation. Mon message avec Rêver en 3D est une allégorie. Je souhaite que les gens déploient les efforts nécessaires afin de rendre leur vie plus magique qu’elle ne l’est. Souvent, tout ce dont nous avons besoin est à portée de main. C’est ce que j’ai tenté de faire chez moi, seul dans une pièce, en créant cet album où je joue de tous les instruments, même si cela représentait un immense défi. Je me disais souvent: «Extrapole-toi.» (Rire)

La chanson qui se retrouve au cœur de l’album, inspirée par votre fiancée Élizabeth Blouin Brathwaite, se nomme Fraise et Disco. Deux mots qui pourraient décrire cet encodé à la fois dansant et sucre amer?
(Rires) L’analogie est bonne, mais c’est aussi un jeu de mots qui renvoie à «fraîche et dispose». Elizabeth est tout le temps dans cet état, peu importe l’heure du jour. Comme elle, on y retrouve un côté hyper dynamique et il s’écoute à n’importe qu’elle heure du jour. C’est un album qui se veut très positif avec cependant une touche de sarcasme et d’humour tranchant.

Vous avez fait partie de la formation rap Gatineau. C’est du passé pour vous?
Le côté rap que je développais avec Gatineau est encore très présent dans ma vie et même davantage sur mon projet solo. On y retrouve d’ailleurs deux featurings rap dont un avec Jacobus de Radio Radio sur la pièce Trouve ton move. Une façon de dire «sois créatif», «recherche», «habite ton corps». (Rires) Parmi les autres invités, on retrouve Elizabeth Blouin-Brathwaite, Maybe Watson de Alaclair Ensemble, Jipé Dalpé et David Brown de la formation The News Cities.

Vous avez créé cet album dans votre appartement situé dans le Quartier des spectacles. Est-ce qu’il y a un concert qui vous a marqué au point d’influencer le processus créatif?
Je suis allé voir presque tous les spectacles extérieurs des deux dernières éditions des FrancoFolies. J’aime beaucoup l’énergie des shows extérieurs ainsi que celle des grandes salles où tout le monde est debout et que le charme opère tellement qu’il se transforme en happening. C’est ce que je souhaite créer avec ma musique. Il est vrai que c’est très inspirant de vivre à cet endroit-là. Parfois, j’entendais la musique de chez moi et je décidais d’aller voir le spectacle.

Lancement de Rêver en 3D
Au Petit Olympia
Mercredi en formule 5 à 7

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