Fermier urbain: le retour à la terre

Mardi matin, nous avons eu la chance de visionner le premier et le sixième épisode de Fermier urbain, toute nouvelle série qui sera présentée sur les ondes de Radio-Canada à partir du 26 avril. Et ça s’annonce très bien. Sympathique et ensoleillé, Fermier urbain est un concept dynamique, fait de plusieurs segments réunis dans un montage énergique. Toutes les semaines, l’émission se termine par une recette inspirée des péripéties vécues au fil du tournage (bruschetta, miniburgers au feta et à la capucine…). Mais attention, «ce n’est pas de la téléréalité; c’est la réalité», a souligné Ricardo Larrivée aux journalistes après la projection.

Au cours des émissions, les téléspectateurs feront la connaissance de trois familles qui apprendront à laisser s’exprimer leur agriculteur intérieur. Il y a d’abord les Le Bel, qui vivent dans un multiplexe. Une famille multigénérationnelle composée de la grand-mère, des parents, de la jeune femme et des enfants, pour lesquels Ricardo et son comparse, le conseiller horticole Antoine Trottier – qui sera bientôt LA référence en la matière, a prédit le présentateur –, élaboreront un «plan poules», afin qu’ils puissent avoir leurs propres volailles dans leur cour. Il y a aussi les Koukolev, famille formée d’une Québécoise, d’un Kazakh et de leurs enfants qui habitent en banlieue. Leur rêve? Faire pousser à la maison tous les légumes qu’il faut pour concocter du barszcz, cette fameuse et délicieuse soupe aux betteraves tant prisée dans les pays de l’Est. Finalement, il y a les Souhami, un couple très branché qui vit dans un condo du centre-ville.

Semaine après semaine durant le tournage, Ricardo et son équipe sont allés visiter chacun des clans afin de voir où ils en étaient rendus dans leur projet de jardin. Du même coup, ils leur ont donné un petit coup de main dans leurs travaux. Mais, même lorsque le présentateur et les caméramans n’étaient pas sur place, les familles avaient pour mission de filmer leurs aventures et de remettre par la suite les images aux organisateurs. Résultat? Bien des surprises! «En visionnant ces images, on a été émerveillés! On se disait, regarde don’ ça, la marmotte qui arrive, le raton laveur, la grêle, le bébé qui pleure…» se souvient le charismatique animateur qui a lui-même grandi dans Saint-Michel… avec des poules dans sa cour.

Globe-trotteur, Ricardo est également parti voir comment font les fermiers urbains ailleurs dans le monde. Dans un passage intriguant, on découvre la Science Barge, une barge abritant une ferme urbaine, amarrée dans la Hudson River, à New York (!), qui roule à l’énergie renouvelable. Impressionnant.

Certes, en regardant l’émission, on risque de se dire : «C’est bien beau, mais je n’arriverais jamais à faire serpenter un tuyau avec 32 plants différents autour de ma rampe d’escalier, contrairement aux Le Bel.» Qu’à cela ne tienne. À ceux qui ont le pouce plutôt vert pâle, Ricardo propose une solution : un site web dans lequel un «jardinier privé» donne des conseils aux agriculteurs en herbe. Et voilà! Ce qu’on espère maintenant, c’est que le Fermier urbain inspire tout plein de futurs cultivateurs à ne plus avoir peur de se salir les mains et à ramasser pelle, brouette et râteau pour effectuer un retour à la terre, très tendance.

Le fermier urbain
À Radio-Canada dès le 26 avril
Les jeudis à 19 h 30