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Guy A. boucle l’année de SNL Québec

Guy A. Lepage à SNL Québec Photo: Télé-Québec

Je dois l’avouer, le SNL Québec de cette semaine (le dernier de 2014) m’a laissé perplexe.

En un an, l’équipe a fait des bonds de géant au niveau des textes, de l’interprétation et de l’aisance dans ce format en direct. En très bref, la sauce a pogné et ils sont sur la pente ascendante.

Le hic avec l’édition de cette semaine, c’est qu’elle ne se démarquait pas du lot. En cherchant des moments forts, j’ai réalisé que les fous rires n’étaient pas au rendez-vous, mais c’était tout de même une bonne émission. Les textes sont solides, les imitations sont drôles, mais il n’y avait pas de délire. À l’exception des dérapages de Phil Roy (encore une fois la vedette de cette édition), c’était plus prévisible et convenu.

Est-ce que Guy A. était moins à l’aise que les invités avant lui? Plus intimidant pour la jeune troupe de comédiens peut-être? Difficile d’évaluer le tout de l’extérieur, mais il manquait un petit je-ne-sais-quoi pour finir l’année avec un  « Bang » comme on l’aurait souhaité.

VIDÉO : « Je voyais le train du mur arriver »

La citation de la soirée était en fait un dérapage. C’est, à mon avis, toute la force du direct. On cherche les dérapages tout au long de l’émission. Difficile de ne pas rire quand l’un des comédiens glousse discrètement en évitant de croiser le regard de son partenaire de jeu parce qu’il est sur le point d’exploser. C’est la magie de la télé démasquée. C’est de la bonne comédie comme on l’aime.

Sauf que les dérapages, ça ne se scripte pas. Quand ils sont prévus, encouragés, ils perdent leur pertinence. Voilà donc un dilemme : l’émission explose lors de ses dérapages et nous offrent ses moments les plus marquants, sauf qu’on ne peut pas faire exprès de les provoquer ces moments.

L’équipe de SNL Québec doit donc faire sa promotion sur des trucs « moins drôles », comme le retour-surprise de personnage d’antan comme Madame Brossard. Sauf que les gens vont se souvenir des perruques décoiffées et des regards fuyants de Virginie Fortin devant Phil Roy.

C’est d’ailleurs ce que je retiens de la première année de SNL Québec. Une troupe complètement délirante, ambitieuse et talentueuse. Du plaisir assumé à l’écran et un rendez-vous que l’on doit consommer en direct pour bien vivre le délire. Il faut attraper l’éclair dans la bouteille au moment où il survient.

Je serais assurément au rendez-vous en 2015 pour la suite de SNL Québec.

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