Meilleures séries internationales de 2015
Empire
Série télé de l’année? Possiblement. Série de stéréotypes de l’année? Absolument. Lucious Lyon, fondateur et roi du label Empire, ses fils Andre (bipolaire), Jamal (gai) et Hakeem (mini-Lucious), prêts à tout pour détrôner papa lion, et Cookie, ex-femme et muse de Lucious, maman des trois héritiers, qui sort de prison et qui a soif de vengeance. La table (tournante) est mise. Hip-hop, bling-bling… pow-pow t’es mort! On aimerait détester, parce que la culture noire y est stigmatisée, mais le beat nous rend accro. Bref, on pèse sur play pour la musique. Ok, un peu aussi parce que les Lyon sont tout aussi tordus et assoiffés de pouvoir que les Underwood, dans House of Cards.
https://www.youtube.com/watch?v=dBzu_jKLJek
Mr Robot
Mr Robot, c’est le genre de séries dont on parlera encore dans quelques années, tout comme The Wired, Oz ou The Sopranos (non, nous n’avons pas peur de faire ce genre de comparaisons!). Elliot Alderson est un hacker mésadapté social qui travaille pour une grande firme de sécurité informatique (ironie, vous dites?). Il se fait approcher par un groupe de hackers pour les aider à faire tomber une des plus grosses corporations au monde, symbole de tout ce qu’il hait. Série souvent regardée comme très réaliste – le créateur s’est largement fait conseiller par de vrais hackers –, vous ne verrez pas Elliot devant 4 écrans à observer des lignes de code défiler (qui se souvient du «chef-d’œuvre» Hackers?). Une seule saison de 10 épisodes, c’est parfait pour le temps des Fêtes, ça!
https://www.youtube.com/watch?v=Ug4fRXGyIak
Narcos
Narcos, le succès estival que personne n’attendait, mais dont tout le monde parlait à la machine à café. La vie de Pablo Escobar, le narcotrafiquant le plus célèbre de la planète, est absolument fascinante! On pense la connaître et qu’après cette première saison tout est su, mais tout comme la chaîne Netflix, le meilleur reste est à venir. La série est majoritairement en espagnol et a été filmée en Colombie même. On est heureux d’avoir découvert l’acteur brésilien Wagner Moura (Pablo Escobar) et l’agent de la DEA, Boyd Holbrook. Pas la peine de présenter Pedro Pascal, on l’adore depuis son rôle de Oberyn Martell dans Game of Thrones. Une excellente série qui n’a rien à envier aux supers productions de HBO, justement.
https://www.youtube.com/watch?v=U7elNhHwgBU
Wet Hot American Summer
Il y a de fortes chances pour que vous n’ayez pas entendu parler avant cette année du film de 2001 Wet Hot American Summer, une comédie complètement absurde dans laquelle figurent des vedettes-pas-encore-vedettes-à-l’époque (Amy Poehler, Bradley Cooper, Paul Rudd, Elizabeth Banks…) et qui raconte le dernier jour au camp d’été d’un groupe de moniteurs. C’est l’arrivée sur Netflix de la série en forme d’antépisodes qui a fait connaître le film. L’humour est encore plus extrêmement absurde, tout le monde s’amuse et se lâche lousse, des nouveaux personnages font leur apparition, et on dévore le tout en mettant notre cerveau sur «pause». Parfait pour les vacances des Fêtes!
https://www.youtube.com/watch?v=PLlMTn_Jzok
Scrotal Recall
Cette comédie britannique sortie en 2014 au Royaume-Uni n’a été popularisée qu’en 2015 grâce à Netflix, en devenant un «Netflix Original». Dylan apprend un jour qu’il a la chlamydia et doit donc contacter tous ses précédents partenaires sexuels pour les mettre au courant. Chaque épisode représente un flashback et un nouveau partenaire à prévenir. L’humour britannique est absolument délicieux, on rit franchement à chaque épisode. Lorsque vous aurez la bédaine bien pleine, effoirez-vous sur votre canapé préféré et passez l’après-midi à regarder ces six épisodes!
Bloodline
Par où commencer? Par le fait que cette série a été réalisée par la bande de Damages? Par la présence de Chloë Sevigny au générique? Par celle d’un type nommé Ben Mendelsohn, acteur en sueur à la gueule de tueur ravagé par la vie? Ou simplement en disant qu’il y a longtemps qu’on n’était pas restée aussi collée à notre petit écran? Se déroulant sous le soleil floridien trompeur des Keys, Bloodline déroule son mélange de magouilles, de chemises-sandales, de bars crasseux, de gentils cocktails avec des petits parasols dedans qui se font éclipser en deux temps trois mouvements par des cocktails nettement plus explosifs remplissant les soirées faites de clés de coke sur le plancher de danse, de lignes sur le corps d’autres personnes et de combats de coqs, au propre comme au figuré. Des flashbacks, des manœuvres louches, des secrets de familles toutes croches, une toune de Jack White au passage et le bruit du vent dans les palmiers. Miam.
https://www.youtube.com/watch?v=tRnS8FkcXNk
Scream
D’abord présenté sur MTV (ça donne tout de suite une petite idée du ton et de la facture visuelle de la chose), puis sur le tout-puissant Netflix, ce «remake» en 10 épisodes, qui porte le nom de son ancêtre, reprend tous les codes du classique de 1996 réalisé par Wes Craven. À noter, le regretté maître, décédé le 30 août dernier, agit à titre de producteur exécutif et il faut convenir que son nom au générique assure une certaine continuité. Même si des changements ont été apportés à la fable originale et qu’en milieu de parcours, un petit côté meurtre et mystère à la Pretty Little Liars s’installe, l’ensemble est généralement fidèle aux sources: rempli de gore, d’humour noir et de répliques au second degré. On pleure la disparition d’une copine de classe en se souvenant de ses «cils formidables qui n’avaient jamais besoin d’être recouverts de mascara» et maman cuisine de la saucisse au kale pour impressionner le shérif. Les jeunes sont super beaux et trop superficiels pour être vrais, mais ils le deviennent moins (tout est relatif) à mesure que le masqué aliéné fait des victimes… Même si, bon, l’héroïne répond quand même à son cell pendant qu’elle récite une oraison funèbre. Car oui, les psychopathes, comme les «gentils», sont tous accros à la techno bien sûr.
Jessica Jones
Elle est acariâtre, intelligente, torturée, drôle, forte comme un bœuf, et elle a toujours une bouteille whisky à portée de main. La fille de rêve quoi. Jessica Jones tranche comparativement aux autres super-héros de Marvel. Pas de costume ni de sobriquet ridicule dans la série, produite pour Netflix, qui porte son nom. Détective privée émérite, Jones doit se mesurer à un ennemi surgi de son passé pour l’empêcher de détruire tout ce qu’elle aime. Et elle va botter un paquet derrières dans sa quête.
Daredevil
Plus sombre et plus violent que ce à quoi Marvel nous a habitués dans son univers cinématographique, Daredevil se démarque surtout par les qualités de ses scènes d’action. Les combats sont viscéraux, brutaux et extrêmement bien exécutés. Les interactions entre les différents personnages, autant les bons – Matt Murdock (Charlie Cox), Karen Page (Deborah Ann Woll) et Foggy Nelson (Elden Helson) – que les méchants – Wilson Fisk (Vincent D’Onofrio) –, sont l’autre grande force de cette série disponible uniquement sur Netflix.