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Amaluna: le Cirque au féminin

Photo: Graham Hughes/PC

Le Cirque du Soleil a dévoilé mercredi des extraits son nouveau spectacle, Amaluna, qui sera présenté à Montréal à partir du 19 avril.

Des guerrières amazones suspendues à un fil, des déesses acrobates et un amour impossible : le dernier spectacle du Cirque du Soleil plonge dans la mythologie grecque et les tragédies shakespeariennes.

Amaluna nous transporte sur une île lointaine gouvernée par la reine Prospera. Pour marquer le passage à l’âge adulte de sa fille, la souveraine tient une grande cérémonie à la suite de laquelle une tempête est provoquée. Un groupe de marins échouent sur l’île, et l’un d’eux tombe amoureux de la princesse Miranda, malgré les obstacles. Et voilà, le décor est planté pour cette 32e création du plus célèbre des cirques québécois.

Fernand Rainville, directeur de la création, a voulu faire de ce show un défi inédit, loin de ce que le Cirque du Soleil a présenté jusqu’à maintenant. Le spectacle réunit en effet une distribution composée de plus de 70 % d’artistes féminines.

«On s’est demandé ce qui arriverait si on créait des performances et des numéros adaptés spécifiquement aux capacités artistiques des femmes», révèle Fernand Rainville.

Pour ce faire, il est allé frapper à la porte de la Bostonienne Diane Paulus et lui a demandé d’assurer la mise en scène des numéros. Ainsi, après une coopération remarquée avec le chorégraphe français Philippe Decouflé pour le spectacle Iris, l’équipe de Guy Laliberté s’est associée à la metteure en scène de la comédie musicale HAIR (qui enseigne parallèlement le théâtre à l’Université Harvard).

«Amaluna, c’est la preuve qu’on peut faire un grand spectacle avec une distribution presque exclusivement féminine, affirme Diane Paulus. C’est aussi l’occasion de travailler sur la relation entre une mère et sa fille, et sur le rite du passage à l’âge adulte.»

L’Américaine confie qu’elle a puisé son inspiration dans la mythologie grecque, notamment dans les figures d’Héra et de Perséphone, mais aussi dans les épopées médiévales et surtout dans le théâtre de William Shakespeare. L’influence de La tempête, pièce du dramaturge anglais, est flagrante, tant dans le thème du show que dans les noms des personnages ou dans les costumes élisabéthains. Par ailleurs, l’histoire entre Miranda et son marin rappelle assez celle de Roméo et Juliette.

Cependant, la musique résolument rock nous éloigne de la complainte mièvre. Le groupe musical qui assure l’ambiance du spectacle est composé seulement de femmes.

Si on se fie aux trois numéros que la troupe nous a présentés en avant-première mercredi, les artistes de la compagnie ne devraient pas nous décevoir, une fois encore. Des barres asymétriques ont été installées pour un numéro de haute voltige orchestré par six athlètes. Dans un autre tableau, les deux amoureux évoluent dans une coupe géante remplie d’eau, dont les bords servent de perchoirs pour toutes sortes de contorsions.

Après une série de représentations montréalaises, le spectacle s’installera dans le port de Québec à partir du 26 juillet, avant de se déplacer à Toronto et à Vancouver.

Un autre monde
Pour le scénographe Scott Pask, la scène du chapiteau tient davantage de l’installation artistique que du simple décor de spectacle. Une forêt de bambous a été conçue pour que le spectateur soit tout de suite plongé dans l’ambiance fantastique du show. Amaluna recrée sur scène toute une mythologie féminine imaginaire. Les costumes ont été inspirés par les mythes d’Asie mineure et le théâtre de Shakespeare. L’univers du spectacle est aussi peuplé de personnages mi-humains, mi-animaux, tels que des démons à la queue de lézard ou des fées aux plumes de paon.

Amaluna
Vieux-Port de Montréal
Sous le grand chapiteau du Cirque du Soleil
Du 19 avril au 30 juin

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