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Shreez: un rap qui évolue tout en restant fidèle 

Shreez au Bar Le Record.
Shreez au Bar Le Record. Photo: Gracieuseté, Jordan Sully

En cours depuis 2018, l’ascension du rappeur Shreez est loin de ralentir. Toujours chapeauté par la maison de disques qu’il a fondée, Canicule Records, il est depuis peu sous contrat avec Disques 7e Ciel, boîte réputée et spécialisée en hip-hop avec qui il sort aujourd’hui son deuxième album solo, Je suis canicule

« Les gens de 7e Ciel peuvent nous pousser plus loin. Ils ont la connaissance du terrain plus que nous. J’ai l’impression que j’avais atteint un cap et qu’eux peuvent m’amener à un autre niveau», explique le rappeur, qui avait aimé le travail réalisé par la maison de disques pour l’album OFF, le projet de son ami Tizzo et de Souldia

Malgré cette signature, Shreez demeure foncièrement Canicule, le collectif dont il fait partie, comme en témoigne le titre de l’album. Le son de ce groupe de rappeurs, qui compte entre autres Tizzo, Le Ice et Soft, est unique dans le paysage hip-hop du Québec et se reconnaît facilement dès la première écoute. Il est marqué par un slang très montréalais, de puissants ad-libs où on entend des cris comme «On fouette» ou «On frappe» et par l’influence du rap américain, surtout d’Atlanta ou de Chicago, comme celui de Gucci Mane ou de Chief Keef.  

«Les gens chez Disques 7e Ciel aiment ce qu’on fait et nous ont offert du soutien. Ils ne nous ont toutefois pas donné de direction vers où aller. Ils ne nous ont pas demandé de changer quoi que ce soit ou de diluer notre son», raconte Shreez.  

Le rap, un terrain à explorer 

Même s’il connaît du succès, Shreez a toujours été et demeure une personne assez timide qui ne cherche pas l’attention. Il se rappelle avoir commencé à rapper parce que ses amis le faisaient, mais son rap a toujours été si bien reçu qu’il a été motivé à continuer. 

«Au début, je trouvais bizarre que tout le monde me reconnaisse. Je devenais un peu paranoïaque, mais là je m’habitue et c’est nice.» 

Son évolution en tant que rappeur l’a aussi poussé à tenter différentes choses.  

«Je veux explorer tout ce que je suis capable de faire, m’essayer dans tous les styles qui m’inspirent.» 

Le son propre à Canicule est toujours présent sur le nouvel album, mais il est un peu moins imposant puisqu’il se voit mêlé à d’autres.  

Ainsi, si ses premières chansons étaient surtout sur des beats très trap avec des paroles parfois répétitives d’une pièce à l’autre, ce nouveau projet est marqué par des chansons souvent plus mélodiques. Shreez tient aussi à être moins cru dans ses paroles, à dire «moins de mauvais mots». 

Travail d’équipe 

Pour écrire, Shreez s’installe au studio, fume, et laisse l’inspiration venir. Il est beaucoup question d’argent, notamment: «J’aime ce que l’argent fait pour nous, le lifestyle qui l’accompagne.»  

De manière plus sombre, on parle de trahison: «Tout le monde qui vient d’où on vient a vécu beaucoup de trahisons. Je sais que mon monde va se retrouver dans ça.» 

Tout au long de l’album, les propos de Shreez sont mêlés à ceux d’une panoplie d’autres rappeurs invités, dont FouKi, Lost, Souldia, Raccoon et bien d’autres.  

«Ce sont des gars dont j’aime la musique, avec qui je voulais travailler. J’avais rappé sur les projets de la plupart d’entre eux, alors ils sont venus rapper sur le mien.» 

Un spectacle de lancement aura lieu le 4 novembre au Club Soda. Il s’agira du plus gros spectacle solo du rappeur, qui promet de faire venir sur scène plusieurs de ses collaborateurs.  

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