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11 suggestions pour lire autochtone en juin

« Annie Muktuk » de Norma Dunning, « Chauffer le dehors » de Marie-Andrée Gill et « L’or des mélèzes » de Carole Labarre font partie des suggestions de libraires dans le cadre d’« En juin, je lis autochtone ». Photo: Mémoire d’encrier et La Peuplade

En ce Mois national de l’histoire autochtone, l’initiative « En juin, je lis autochtone », qui célèbre les voix des Premiers Peuples, est de retour pour une troisième édition. 

Ayant cette année Michel Jean, Maya Cousineau Mollen et Jocelyn Sioui pour ambassadeur.ice.s, elle convie de nouveau les amoureux.euses de lecture à s’abreuver des mots d’auteur.ice.s autochtones du Québec et du Canada.  

Pour vous inspirer, Métro donne la parole aux libraires de L’Euguélionne, dans Ville-Marie, de N’était-ce pas l’été, dans la Petite-Italie, et de La maison des feuilles, dans Rosemont–La Petite-Patrie, qui y vont de quelques suggestions, tous genres confondus, au sein de ces voix riches et diverses. Suivez les guides. 

Annie Muktuk de Norma Dunning (Mémoire d’encrier, 2021) 

« À travers une galerie de personnages hauts en couleur, Norma Dunning nous fait découvrir la culture inuite. Sa plume pleine de poésie et de gouaille nous happe : on rit, on pleure, on en veut encore plus, car six nouvelles, ce n’est pas assez! Une autrice [inuk] à découvrir, une voix de la littérature autochtone à suivre. »

— La maison des feuilles 

Chauffer le dehors de Marie-Andrée Gill (La Peuplade, 2019) 

« Ce recueil est un véritable incontournable. On y suit la douleur vive, l’espoir et la nostalgie d’un amour passé. Les mots de Marie-Andrée Gill nous présentent sa rupture, et nous invitent par le fait même à contempler les nôtres, celles qui nous ont marquées. Heureusement, un ton malicieux accompagne ses poèmes, nous permettant d’avoir un certain recul sur les événements, et nous laissant un doux sourire aux lèvres. » 

— Mélanie Guillemette, N’était-ce pas l’été 

L’or des mélèzes de Carole Labarre (Mémoire d’encrier, 2022) 

« Un petit bijou de roman. À partir des souvenirs de Pishimuss, une aînée de la communauté de Pessamit, on accède, par petits tableaux finement ciselés, à l’histoire de la communauté et du peuple innu. Que ce soit la naissance de Pishimuss sur une plage dans le territoire ou le passé trouble de Mathias, l’ivrogne du village, on comprend mieux ce qui a forgé leurs destins. Il s’agit du premier livre de Carole Labarre, et on ne peut souhaiter qu’en lire davantage de cette autrice prometteuse. » 

— Joée et Marilie, L’Euguélionne 

Un parcours bispirituel : récit d’une aînée ojibwé-crie lesbienne de Ma-Nee Chacaby (Éditions du remue-ménage, 2019)  

« Ce récit est très touchant et inspirant. La bispiritualité, qui est un terme parapluie pour parler des personnes autochtones de la diversité sexuelle et de genre, renvoie à toute une diversité de réalités. Ma-Nee Chacaby, qui est devenue une militante et leader de sa communauté, raconte son parcours avec beaucoup de générosité. » 

— Joée et Marilie, L’Euguélionne 

Aquariums de J.D. Kurtness (L’instant même, 2019) 

« Voici un ovni littéraire, une science-fiction polyphonique nous permettant d’être à la fois une scientifique spécialisée en faune marine et lesdits habitants des abysses océaniques. Ce court roman nous fait traverser plusieurs âges, dresse un portrait alarmant du futur proche de la planète et donne une voix à des personnages qui démontrent la nécessité d’une reprise de contrôle sur les dommages créés par les hommes. » 

— Mélanie Guillemette, N’était-ce pas l’été 

Tanite nene etutamin nitassi? Qu’as-tu fait de mon pays? d’An Antane Kapesh (Mémoire d’encrier, 2020) 

« Ce récit se lit comme une fable en cinq moments clefs. L’enfant vit d’abord avec son grand-père, qui lui enseigne la vie. Puis les Polichinelles débarquent. Le monde tel qu’il était, avec ses rythmes, ses repères, ses traditions, ne sera plus jamais le même. Le ton presque naïf de l’enfant ne rend que plus cruels les gestes des Blancs. L’autrice, première autrice innue à avoir publié en français et en innu-aimun, retranscrit l’Histoire du point de vue trop souvent ignoré des Autochtones. Cette édition bilingue leur redonne la parole. » 

— La maison des feuilles 

Bienvenue, Alyson de J.D. Kurtness (Hannenorak, 2022) 

« On connaît J.D. Kurtness pour son roman noir à l’humour décapant De vengeance, paru à L’instant même. Dans cette novella, elle use encore de son écriture caustique pour s’attaquer au genre de la science-fiction avec brio. Cette lecture porte à sourire; alors que l’intrigue se dévoile, on dévore cette fable aux accents écologiques et dystopiques avec un sentiment de jubilation et de satisfaction manifeste. Une petite pépite à mettre entre toutes les mains. » 

— La maison des feuilles 

L’hiver de la corneille de Karen McBride (Hannenorak, 2022) 

« Mené tambour battant par son héroïne forte et indépendante, ce roman est une incursion dans la réalité du peuple autochtone anishinabe et dans ses mythes et légendes. Le premier roman de cette autrice à découvrir est un récit profondément humain sur le deuil et la reconstruction. » 

— La maison des feuilles 

Ourse bleue de Virginia Pésémapéo Bordeleau (Pleine lune, 2007) 

« Ce livre à saveur de fiction et de réalisme magique nous transporte vers la baie James. Victoria et son partenaire entreprennent un retour vers le territoire de sa famille et de ses ancêtres cris. Cette route vers la nostalgie retrace les récits et les histoires de ces rivières, ces forêts et ce peuple qui a autrefois habité le territoire. Un magnifique récit qui traite de ce que la mémoire est : des odeurs, des sons, des voix, des terres. Si vous avez lu Cartographie de l’amour décolonial de Leanne Betasamosake Simpson, Ourse bleue devrait vous plaire. » 

— Joée et Marilie, l’Euguélionne 

Les femmes Stranger de Katherena Vermette (Québec Amérique, 2023) 

« Selon moi, ce roman devrait être dans toutes les piles de livres à lire cet été! C’est plusieurs générations de femmes qui se supportent et s’insupportent, qui traversent des épreuves d’une douleur sans nom, qui nous tiennent dans leur histoire et nous poussent à tourner page après page. Malgré les tableaux difficiles qu’on retrouve dans ce roman, ce livre saisissant reste rempli d’amour. » 

— Mélanie Guillemette, N’était-ce pas l’été 

Contes de la tortue, collectif (Hannenorak, 2022)  

« Un livre jeunesse exceptionnel. Contes de la tortue rassemble 11 contes écrits par une personne provenant d’une des 11 nations autochtones reconnues sur le territoire du Québec. Une merveilleuse manière de découvrir l’imaginaire et les histoires de ces peuples. Et c’est sans parler des superbes illustrations de Meky Ottawa. Il est recommandé pour les 5 à 10 ans, mais est réellement plaisant tant pour les petit.e.s que les grand.e.s! » 

— Joée et Marilie, L’Euguélionne 

Pour découvrir toute la programmation à Montréal d’« En juin, je lis autochtone », c’est ici.

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