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Test – iPad Air 4

iPad Air 4, au delà de la tablette

Comme je l’ai fait pour mon test de l’iPhone 12, laissez-moi vous raconter ma rencontre avec l’iPad et la façon dont je m’en servais, jusqu’à l’iPad Air 4.

Je n’ai jamais été un grand fan des tablettes. Quand les premières sont apparues, j’ai vu en elles des sous-ordinateurs, sans clavier ni souris. Lorsque Steve Jobs a dévoilé l’iPad en 2010, je faisais partie du camp des « mais on dirait un iPod Touch géant » avec toute la condescendance du monde. Imaginez donc: un iPhone qu’on doit tenir à deux mains et avec lequel on ne peut même pas téléphoner. Quelle utilité?

Il y avait également la question du prix. 500$ US pour un appareil somme toute limité dans un environnement très fermé? « No way » comme diraient nos voisins du sud. Adepte des bons plans comme je le suis, et fétichiste de la marque BlackBerry, j’ai attendu une baisse de prix de la BlackBerry Playbook, la tablette des Canadiens de Research in Motion. Je l’ai obtenue en 2013 lorsque Futureshop (renommé depuis en Best Buy) liquidait ses stocks de la version 16GB avec quelques accessoires pour à peine plus de 100$. Mais j’aurais dû me douter que c’était un peu louche et en parcourant le BlackBerry App World, j’ai compris pourquoi. Non seulement la rubrique de jeux était rachitique, mais en plus il manquait de nombreuses applications de productivité ou de réseaux sociaux. Heureusement, il était possible de convertir des applications Android pour les faire fonctionner sous l’OS de BlackBerry, même si ce n’était pas le but à la base. J’avais été attiré par la supposée symbiose entre le téléphone et la tablette mais ce n’était que de la poudre aux yeux.

Puis ma mère a acheté un iPad Air en 2014. J’ai donc pu le manipuler et voir les différences, flagrantes, avec la mienne. Tout était plus simple sur l’iPad. De la configuration des courriels à la boutique en ligne en passant par l’installation des applications et leur fiabilité. Les crashs étaient en effet monnaie courante sur la tablette de BlackBerry. C’était tentant mais la barrière du prix me repoussait toujours autant. J’avais un MacBook Pro, pourquoi me faudrait-il un iPad? Comment je télécharge mes Torrents ou installe mes émulateurs? Et je me suis remis à lire.

Aussi surprenant que cela puisse paraître pour l’écrivain, à mon humble niveau, que je suis, ce sont les livres et magazines numériques qui m’ont conduit à l’achat d’un iPad de 5ème génération reconditionné en 2018. Il s’agissait d’un achat conjoint avec ma fiancée (depuis devenue ma femme) dans l’optique de notre futur voyage au Japon. Nous devions pouvoir rester mobiles et elle ne voulait pas reprendre un PC portable et encore moins investir dans un MacBook. Dès lors, l’option de la tablette s’est imposée d’elle-même. Pourquoi pas Android? Je dois avouer que j’ai milité pour l’iPad étant donné que j’adore la marque d’une part et que le choix était plus simple d’autre part avec moins de constructeurs différents et donc une compatibilité accrue entre nos différents appareils Apple. De plus, qui dit voyage, dit bagage. Donc limite. Et donc livres et magazines numériques pour alléger les valises. Quel merveilleux confort de lecture.

J’avais une tablette, pourquoi diable la changer si elle fonctionnait bien? Pour plusieurs raisons, l’iPad Air 4 est plus grand, a un design qui me correspond mieux (le même que l’iPhone 12), est compatible avec le Magic Keyboard que j’ai acheté en même temps et qui me permet de rédiger ce test dans les meilleures conditions, et possède deux sets de hauts-parleurs pour une qualité sonore rehaussée. Mais nous sommes là pour parler des jeux, n’est-ce pas?

Une tablette de gaming plus que valable

Cependant, j’ai longtemps eu du mal à considérer l’iPad comme une plateforme de jeu digne de ce nom. J’avais l’impression qu’il ne s’agissait que de « gimmick » avec l’accéléromètre et le gyroscope. Ou que des jeux avec des contrôles tactiles qui me forcent à occuper une trop grande partie de l’écran avec mes doigts. Et c’était vrai dans une certaine mesure. Dans mon cas, ce qui m’a fait changer d’avis, c’est la compatibilité avec les manettes Xbox One et PS4 ainsi que le service d’abonnement Apple Arcade que je n’aurai de cesse de recommander tellement son catalogue est riche et varié.

Mais le lumineux écran Liquid Retina de l’iPad Air 4 est tout simplement parfait pour les jeux vidéo. De plus, la puce A14 Bionic permet d’égaler la puissance d’une PS4 première génération, ce qui peut expliquer la présence du jeu du moment, Genshin Impact, à la fois sur iOS et PS4 (et Android aussi mais pas Xbox), bien qu’il n’y ait toujours pas de support pour des manettes physiques pour iPhone et iPad. C’est l’exception qui confirme la règle.

Le catalogue de jeux de l’iPad est d’une diversité inégalée et convient à toutes sortes de gamers. Qu’il s’agisse de profiter de parties de Candy Crush Saga pendant que vous regardez votre émission de TV favorite, ou bien pour profiter de jeux relaxants et zen comme les runners canadiens Alto’s Adventure et Alto’s Odyssey, il y en a pour tous les goûts. On trouve même, pour les vieux routards nostalgiques du gaming d’antan comme moi, toute une palanquée de vieux jeux remis au goût du jour ou non. Je pense bien évidemment à Castlevania Symphony of the Night (dont la musique est étrangement ralentie), les Final Fantasy, les Dragon Quest, les Phantasy Stars, Golden Axe, Sonic. Sans parler de la possibilité d’installer des émulateurs fiables.

Parmi les jeux plus modernes, on apprécie grandement la série des Go de Square Enix Montréal dont le principe consiste à prendre des licences existantes comme Hitman, Tomb Raider ou Deus Ex et de les adapter sur mobile avec un tout nouveau gameplay tout en conservant ce qui fait le sel de ladite série.

C’est désormais l’une de mes plateformes de jeux préférées. Les expériences sont inégales tout comme les prix (come on Square Enix, 30$ pour un jeu?) et les « free-to-play » restent omniprésents malgré tout, mais on finit toujours par trouver chaussure à son pied. En tout cas en 2020, le jeu mobile mérite toute notre attention.

Des défauts? Où ça?

Peut-être que je suis biaisé, mais je ne trouve pas de défauts à cet iPad Air 4. Léger, maniable, plutôt abordable si on le considère comme un investissement. On regrettera peut-être que l’écran ne soit pas en 120Hz mais ce n’est vraiment pas nécessaire pour ce modèle. La caméra au dos n’est pas exceptionnelle mais reste suffisante pour profiter des quelques jeux en réalité augmentée. Si vous avez un téléphone intelligent, faites vos photos avec ce dernier plutôt qu’avec une tablette.

Le seul défaut que je pourrai éventuellement trouver c’est que l’accessoire le plus utile, le fameux Magic Keyboard qui permet d’avoir une expérience laptop, est hors de prix à 399$. Mais, d’un autre côté, il s’agit d’un clavier et d’un trackpad parfaitement adaptés à l’iPad Air (et l’iPad Pro de mêmes dimensions), les touches sont rétroéclairées comme sur les MacBook et il y a une prise USB-C pour charger l’iPad, le Magic Keyboard fonctionnant sur la batterie de la tablette. Je ne suis pas convaincu qu’Apple doive le vendre aussi cher. C’est quasiment le prix de la tablette elle-même si vous profitez du rabais étudiant ou échangez votre ancien appareil. Personnellement, je ne le regrette absolument pas. C’est un véritable plaisir pour travailler et je suis plus rapide que sur mon MacBook Pro. Les gestuelles sur le trackpad sont très naturelles si on vient de l’environnement Apple. Un peu moins si on vient du PC mais ça s’apprend vite.

C’est donc avec un large sourire que je vous recommande cet iPad Air que votre volonté soit de jouer, de travailler, de concevoir des graphismes (grâce à l’Apple Pencil 2) ou composer de la musique, ou bien encore de lire (avec notamment l’offre Apple News+ pour les magazines). Apple s’est encore surpassée et le gagnant reste l’utilisateur.

L’iPad Air est disponible en cinq coloris à partir de 779$ pour le modèle Wi-Fi et 64GB de mémoire.

Un texte de Antoine Clerc-Renaud de Jeux.ca

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