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Les partis ne s’entendent pas sur le sort de Télé-Québec 

Le logo de Télé-Québec Photo: Télé-Québec/Facebook

En tant que chaîne de télévision publique détenue par le gouvernement, Télé-Québec fait inévitablement jaser en campagne électorale. Mais les partis ne s’entendent pas sur la manière de la revaloriser. 

Le candidat de Québec solidaire (QS) dans Rosemont, Vincent Marissal, accuse les précédents gouvernements d’avoir carrément laissé tomber la chaîne.  

«Ça a été délaissé pour des raisons d’argent parce que ça coûte toujours trop cher la culture, c’est connu, ironise-t-il en entrevue avec Métro. Je pense que les gouvernements au pouvoir n’avaient pas tellement d’ambition de ce côté-là.»  

Appelée à réagir, la ministre sortante de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, félicite son gouvernement d’avoir bonifié le financement alloué à Télé-Québec lors de son dernier mandat.  

«Jamais personne n’a donné autant à Télé-Québec. Je suis la ministre qui a le plus valorisé Télé-Québec en lui donnant, entre autres, un mandat pour faire des captations de spectacles québécois originaux», mentionne-t-elle.  

Le 12 septembre, le parti de la Coalition avenir Québec (CAQ) a annoncé qu’il investirait 65 M$ pour augmenter le contenu jeunesse québécois destiné à la plateforme numérique de Télé-Québec s’il est élu à la tête du gouvernement le lendemain du scrutin. Le gouvernement sortant prévoit annuellement la création de plus de 100 nouvelles heures de contenu destiné aux enfants de 3 à 12 ans.

Un diffuseur national avec une salle de nouvelles?  

Pour «redonner [à Télé-Québec] ses lettres de noblesse», QS propose d’aller plus loin. Si le parti est élu le 3 octobre prochain, il promet d’en faire le diffuseur national de la province. 

«On est plus de huit millions au Québec, on a les moyens de faire ça. Il y a des pays beaucoup plus petits qui ont leur diffuseur national. Ce n’est pas normal qu’on compte juste sur Radio-Canada», fait valoir Vincent Marissal.  

Selon lui, le Québec a besoin d’un diffuseur officiel avec des antennes régionales, une salle de nouvelles et un bulletin de nouvelles télédiffusé. La somme qui devrait être investie en ce sens n’a pas été dévoilée par QS.   

Avec un vrai diffuseur national, il me semble qu’on se donnerait les jambes pour courir.

Vincent Marissal, député sortant et candidat pour Québec solidaire dans Rosemont

De son côté, la CAQ n’a pas la même vision. «Pas question, pour le moment, d’ouvrir des salles de nouvelles. Jusqu’à preuve du contraire, le téléspectateur n’est plus là. Il consomme de façon différente son information», indique Nathalie Roy. 

Selon elle, Télé-Québec remplit déjà très bien son rôle éducatif et c’est là-dessus qu’il faut plutôt se concentrer. «[La chaîne] a des émissions d’affaires publiques absolument extraordinaires et avant-gardistes avec des analyses sérieuses faites par d’excellents animateurs», ajoute-t-elle.  

De son côté, le Parti conservateur du Québec (PCQ) promet d’utiliser Télé-Québec comme outil de francisation. Il veut lui donner «le mandat de créer des programmes de francisation et d’alphabétisation ainsi que des documentaires d’histoire nationale». 

La campagne étant encore très jeune et le dossier de la culture et des communications dans son ensemble n’ayant pas encore été véritablement abordé par tous les partis, Télé-Québec a préféré ne pas commenter à ce moment-ci. 

«Depuis plus de 50 ans, Télé-Québec prouve qu’elle est un vecteur actif et positif dans la valorisation de la culture et dans l’éducation au Québec. Il est donc pertinent que son évolution fasse partie des réflexions et des projections des différents partis politiques», signifie-t-on.  

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