«Survivor»: haletante compétition… qui se tient loin de l’intimidation!
À compter de dimanche, les fans d’aventure et de stratégie pourront enfin savourer la première mouture de Survivor Québec, la première adaptation canadienne de ce format bien connu qui se déploie déjà dans une cinquantaine de pays et territoires.
Animée par un Patrice Bélanger en parfaite maîtrise de son rôle, la téléréalité tournée aux Philippines profite de la même qualité de production qu’Occupation double, faite par la même équipe… qui a appris à la dure des erreurs de l’automne dernier.
Nul besoin de rappeler tous les détails de la controverse d’OD Martinique, qui aura coûté à trois candidats accusés d’intimidation leur place dans l’émission. Si bien des questions demeurent en suspens – l’exclusion étant au centre du concept de nombreuses téléréalités d’ici et d’ailleurs -, les Productions J ont pris le taureau par les cornes en ajoutant une nouvelle formation à celles déjà obligatoires pour les participant.e.s et les équipes de leurs émissions.
L’intimidation, pas sur mon île!
En plus des formations sur le consentement et contre le racisme, c’est une formation contre l’intimidation que l’équipe de tournage et les 20 joueur.euse.s – divisé.e.s en deux équipes occupant chacune une île – ont dû recevoir. «Ça a été de beaux échanges, croit la productrice au contenu Valérie Dalpé. L’équipe est plus outillée, les joueurs ont su dans quoi ils s’embarquaient.»
C’est important de faire la différence entre le jeu et l’humain. Je pense qu’on a réussi à leur faire comprendre qu’ils peuvent être rivaux, mais pas ennemis.
Valérie Dalpé, productrice au contenu
Les Productions J ont retenu les services de l’équipe de la Fondation Jasmin Roy pour offrir cette formation contre l’intimidation. «Comme disait Jasmin Roy, le risque zéro n’existe pas. Mais on essaie de s’en rapprocher le plus possible, donc d’être bons gagnants et bons perdants», indique Julie Snyder, à la tête de la boîte de production.
De toute évidence, le message a été bien compris des joueur.euse.s. Dès le premier épisode, qui sera relayé à l’antenne de Noovo ce dimanche à compter de 20h, on voit bien que personne ne veut paraître arrogant envers les autres. Un petit commentaire qu’un joueur lance à l’équipe adversaire est autopsié sous toutes ses coutures, déclenchant des réflexions qui semblent nécessaires dans le contexte, mais qui ne sont heureusement pas didactiques.
Une compétition féroce
Il faut avouer que se vanter d’avoir du feu comme le fait un participant alors que le camp adverse s’en prive depuis plusieurs jours, condamnant ses joueur.euse.s à se nourrir exclusivement de noix de coco, ce n’est pas spécialement smatt, comme on dit.
Parce que les 20 joueur.euse.s – dont les profils variés ont été franchement bien sélectionnés – en ont bavé pendant les tournages, qui se sont déployés sur une quarantaine de jours. Oubliez l’air conditionné: ces personnes n’ont même pas accès à des brosses à dents et à des culottes propres. Ajoutez à ça le manque de nourriture et les épreuves physiques, vous comprendrez pourquoi un médecin était sur place et a dû intervenir à quelques reprises.
On vous rassure: tout le monde est revenu en seul morceau, même après avoir dormi à côté d’immenses mille-pattes dont la morsure peut mener à un arrêt respiratoire, raconte Julie Snyder. Réjouissant!
Les 10 hommes et 10 femmes qui ont osé se lancer dans l’aventure se retrouvent dans deux équipes, soit Tiyaga (en jaune), qui veut dire «persévérance, travail acharné», et Kalooban (en mauve), qui signifie «volonté, force intérieure». Éventuellement, celles-ci fusionneront en un seul groupe.
À ce stade, la compétition sera individuelle, mais les joueur.euse.s devront toujours faire preuve de stratégie en s’éliminant, puisque ce sont les exclu.e.s qui voteront pour nommer la personne qui repartira avec le grand prix de 100 000$. Ce n’est pas le million qu’on remporte aux États-Unis, mais c’est toujours bien mieux qu’une morsure de mille-pattes.
Survivor Québec est diffusée sur les ondes de Noovo les dimanches à 20h et du lundi au jeudi à 19h à compter du 2 avril. Les dimanches soirs, l’émission Survivor Québec en prolongation suivra avec à sa barre Benoît Gagnon, qui remplace à pied levé Jean-Thomas Jobin.