Cinq conseils pour (bien) instruire à la maison
Depuis le lundi 6 avril, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur offre aux parents une trousse d’outils pédagogiques qui propose des activités éducatives à faire avec les enfants à la maison. Pour certains, ces trousses constituent des guides attendus; pour d’autres, elles peuvent créer du stress ou de la culpabilité. Voici quelques points à ne pas oublier.
- Les besoins affectifs et la santé mentale des enfants passent en premier
Les enfants, comme les adultes, vivent actuellement un changement de routine important. Un enfant stressé ou préoccupé n’est pas disponible pour faire des apprentissages. Le plus important est de s’assurer que l’enfant est disposé à apprendre et qu’il a un certain plaisir à le faire. S’il est stressé, il est essentiel de le rassurer et de répondre à ses questions. - Toute les activités permettant d’explorer et d’apprendre sont éducatives
Pour motiver l’enfant à apprendre, mieux vaut s’en tenir à ses champs d’intérêt. Si un enfant de 1re année du primaire apprend les additions et les soustractions, il peut résoudre des équations dans une foule de contextes du quotidien ou dans les jeux, et pas seulement par des exercices scolaires. Un enfant pourrait avoir envie d’additionner des croquettes de pâte à modeler à donner à ses peluches.
Il est intéressant de se rappeler que les enfants du primaire ont terminé leur deuxième étape. Bref, ils sont déjà bien avancés dans leur année!
- Suivre le rythme de l’enfant
Si l’on souhaite faire des activités éducatives, il est important de ne pas proposer des tâches trop difficiles, au risque de décourager l’enfant et d’accentuer un sentiment d’incompétence qu’il avait déjà par rapport à une matière ou à l’école en général. Cela pourrait même être intéressant de proposer des activités trop faciles à travers des activités adaptées, afin que l’enfant se sente bon. - Les activités d’apprentissage ne doivent pas être une source de conflits
Il est bien de proposer des activités éducatives à l’enfant en gardant une certaine flexibilité afin que celles-ci ne deviennent pas une source de conflits, et éventuellement de stress et d’anxiété. Ce n’est pas grave de faire moins d’activités éducatives une journée par rapport à une autre. Tout le monde vit déjà assez de stress comme ça! - Ne pas se sentir coupables
Certains parents travaillent toute la journée en télétravail ou dans les services essentiels. D’autres n’ont pas d’ordinateur, de tablette ou de connexion internet illimitée. Dans tous les cas, faire des apprentissages scolaires à la maison n’est pas une obligation. Les parents qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à leurs enfants ne doivent pas se sentir coupables.
Cet article a été écrit par Marie-Ève B-Gaudin, orthophoniste, pour Naître et grandir.