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Des chercheurs au cégep aussi

On le sait, au niveau universitaire, plusieurs professeurs sont aussi chercheurs.

On le sait moins, mais il en va de même au collégial. Si cette pratique est encore assez méconnue du grand public, elle est bien présente et bien vivante dans les collèges de la province.

François Fournier, professeur en biologie au Collège Montmorency, est aussi chercheur. Grâce au programme de dégagement d’enseignement des chercheurs de collège du Fonds de recherche Nature et technologies du gouvernement du Québec (FQRNT), il consacre 80 % de sa tâche d’enseignement à la recherche. Le reste du temps, il accompagne les étudiants dans leur projet d’intégration de fin de DEC.

«Je viens du monde de la recherche privée. Quand je suis entré au Collège, ma directrice m’a parlé des programmes du FQRNT, explique-t-il. Je me suis alors lancé dans un projet de recherche en lutte biologique dans la production de l’oignon. Mon projet porte sur la stérilisation de la mouche de l’oignon, qui affecte les récoltes.»

L’an dernier, deux équipes d’étudiants ont présenté des projets d’intégration en lien avec son projet de recherche. Il a aussi embauché deux étudiants pour l’aider dans
celui-ci.

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«C’est pour moi une belle occasion de combiner deux choses qui me passionnent : l’enseignement et la recherche. J’aime faire goûter aux étudiants ce qu’est la recherche. Ils découvrent que c’est très pratique! C’est aussi pour eux la chance d’avoir un premier contact avec un chercheur. Souvent, ils ont seulement ce genre de contact à leur dernière année d’université. Parfois aussi, les chercheurs universitaires sont moins accessibles. Bref, ça démystifie et stimule la carrière scientifique!»

Maryse Lassonde, directrice scientifique du FQRNT, abonde dans le même sens. Depuis leur mise en place en 2006 et leur expansion en 2010, les programmes ciblant les enseignants du collégial sont très populaires. Ils se déclinent en trois volets. Le premier permet aux centres collégiaux de transfert de technologie, qui sont des établissements affiliés au réseau collégial du Québec, de s’intéresser à des problématiques touchant leur région. Le deuxième permet à des professeurs d’être dégagés d’une partie de leur tâche d’enseignement pour travailler à leur projet de recherche. Le troisième, quant à lui, permet les arrimages entre les collèges et les universités.

«Nous avons d’excellents chercheurs au niveau collégial et des projets de recherche à l’aspect pratique très marqué, affirme-t-elle. Au final, cela est bénéfique pour les étudiants, mais aussi pour tout le monde de la recherche au Québec. La province se démarque d’ailleurs dans le domaine!»

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